Groupe Lessard poursuit la Ville de Québec pour sa « mauvaise foi »

Le promoteur dit proposer un projet remarquable d’un point de vue esthétique, «en harmonie avec son voisinage».
Photo : Source: Groupe Lessard
Un nouveau chapitre s'ouvre dans la saga qui déterminera ce qui adviendra du site de l’ancienne l'église Saint-Cœur-de-Marie. Le promoteur poursuit la Ville, jugeant de mauvaise foi la décision de retirer l’usage de stationnement sur le site.
Le projet du Groupe Lessard pour un stationnement de neuf étages a récemment été refusé par la Ville. Le promoteur prétend toutefois que la structure répondait en tous points aux zonages, aux usages permis et aux normes exigées par la Ville.
La Ville ne peut pas décider de changer le zonage sans raison, pour bloquer un projet qui ne fait pas son affaire
, affirme Loik Lessard, président de la Société Immobilière Lessard, promoteur du projet.
M. Lessard, qui est aussi propriétaire du terrain de la Grande Allée, dit bénéficier d’un usage acquis
. Il ajoute que la ville n’était pas dans ses droits de le bloquer
.
L’entreprise critique aussi la Ville d’avoir systématiquement refusé
une dizaine de tentatives de faire accepter un projet d’habitation pour le terrain. Pour le Groupe Lessard, il n’existe que trois usages économiquement viables
et acceptés
par le zonage du terrain de la Grande Allée : un bâtiment d’habitation, un restaurant ou un stationnement.
Appuie des commerçants
Le promoteur assure aussi avoir le soutien des commerçants du secteur. Philippe Desrosiers, propriétaire de la Brasserie INOX située sur Grande Allée, appuie ouvertement le projet. C’est pas compliqué, tous les commerçants veulent des stationnements sur Grande Allée, on en a besoin.
Une assemblée publique de consultation aura lieu le 12 décembre à 19 h, mais pour l’entreprise, il ne sera pas du tout question du projet présenté par Lessard, mais seulement de retirer l’usage de "stationnement" pour ce terrain
.
La Ville se défend
Par courriel, la Municipalité indique avoir modifié le règlement pour empêcher tout projet de stationnement commercial afin d’éviter qu’une incongruité révélée ne se concrétise sur le territoire
. Elle précise que le zonage permettait toujours à cet endroit le stationnement commercial malgré une orientation par ailleurs énoncée au [Programme particulier d'urbanisme, adopté en 2010,] à savoir celle d’interdire l’exploitation de stationnements sur des terrains vacants
.
La Ville ajoute avoir pris conscience d’une lacune dans sa planification
à l’occasion d’un projet et assure qu'elle précise qu’elle aurait agi de la sorte, peu importe le terrain laissé vacant.
Parmi les options sur la table, la Ville mentionne qu'un bâtiment résidentiel ou mixte commercial et résidentiel est souhaité sur ce site.