4 ans de prison pour avoir agressé un enfant de la DPJ

Rénald Lepage a pris le chemin de la prison pour avoir agressé sexuellement un enfant de la DPJ.
Photo : Radio-Canada / Yannick Bergeron
Un résident de Lévis est condamné à quatre ans de détention pour avoir agressé sexuellement un garçon qui lui avait été confié par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).
Rénald Lepage et sa conjointe agissaient à titre de famille d'accueil lorsque la victime a emménagé dans leur résidence en 2009.
Il a profité de cette position privilégiée pour commettre ses crimes
, a relevé la juge Sandra Rioux, lors du prononcé de la sentence.
Lepage est passé à l'acte lorsque sa conjointe se rendait au travail, tout en faisant visionner de la pornographie au garçon d'une dizaine d'années.
Les agressions se sont déroulées sur une période de près de deux ans, à raison d'une fois par semaine. Elles ont pris fin lorsque la DPJ a changé le garçon de foyer d'accueil, en raison de ses crises de colère et d'agressivité.
La juge Rioux a noté que la victime a par la suite été incapable de développer un lien de confiance avec les adultes dans les autres familles d'accueil qui l'ont accueillie.
Message à la société
Rénald Lepage, qui est âgé de 74 ans, espérait s'en tirer avec une peine de 18 mois, ce que la juge a écarté. Elle a plutôt opté pour la peine réclamée par la poursuite afin d'envoyer un message à la société.
On constate partout en province, et même partout au pays, un rehaussement des peines pour les crimes sexuels commis sur les enfants
, a constaté avec satisfaction Me Michel Bérubé, du DPCP , à la sortie de la salle d'audience.
Une autre victime
Rénald Lepage a été condamné à 18 mois de prison, en 2017, pour des gestes similaires commis sur une fillette. Cette victime lui avait été confiée par la DPJ
, après le départ du garçon turbulent qu'il venait d'agresser à répétition.Lepage et sa conjointe, qui partage toujours sa vie, se sont fait retirer le droit d'être famille d'accueil en 2014.
Le septuagénaire, qui se déplace en fauteuil roulant, a pris le chemin de la détention, poussé par un constable spécial.