La Ville de Sherbrooke achète des terrains dans Ascot pour une nouvelle école
Les terrains se situent dans le boisé Ascot-Lennox, un secteur que de nombreux citoyens tentent de préserver.
Photo : Radio-Canada / DANIEL MAILLOUX
La Ville de Sherbrooke a récemment fait l'acquisition de terrains boisés dans le secteur d'Ascot dans l'espoir que ce site serve à la construction d'une nouvelle école primaire. Ce secteur avait d'ailleurs été identifié par le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke pour l'implantation de ce nouvel établissement.
Est-ce que l'école ira là? C'est ce qu'on souhaite, mais il reste encore des tests à faire au sol avant de confirmer cela, soutient la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin. Mais pour nous, c'est le meilleur endroit, car il y a le bassin d'élèves à proximité. On veut que les élèves puissent se rendre à pied, pour la plupart. C'est aussi un secteur où on est adjacent à une partie boisée.
La mairesse souligne par ailleurs que la Ville a fait un bon coup, puisque les 29 terrains ont été cédés pour la somme de 4000 $ chaque
.
Des terrains à 4000 $ aujourd'hui, c'est vraiment une aubaine! soutient-elle. Un propriétaire croit beaucoup au projet, et ça me rassure de voir qu'en 2022, il y a des gens qui sont prêts à poser des gestes comme ça en fonction de l'utilisation qu'on veut en faire. La personne a été convaincue parce qu'il s'agit d'un projet de conservation et d'école.
De nombreux citoyens ont milité régulièrement pour le boisé Ascot-Lennox soit préservé. Évelyne Beaudin avait alors assuré qu'elle allait agir pour mieux protéger les milieux naturels, dont cet espace vert.
« Tant qu'à avoir une responsabilité municipale, pourquoi ne pas jumeler les besoins du Centre de services scolaires et ceux de la Ville? [...] On a ainsi une école en pleine nature, et [on pourrait] en faire une école à vocation particulière, tournée vers la nature. »
L'Association du boisé Ascot-Lennox voit le projet d'un bon oeil, même s'il aurait préféré que l'école soit construite sur un terrain déjà développé pour éviter de nuire à l'intégrité de l'espace vert.
Cela va dans les mêmes valeurs qu'on prône [mais] il faut s'assurer que ce soit fait de façon intelligente, avec la préservation
, souligne le porte-parole Alexandre Séguin-Désy.
En 2021, le projet était évalué à 22 millions de dollars. La demande pour un établissement avait été faite en 2018.