Abandon de l’accusation d’extorsion contre un agent immobilier du Cap-Breton

Une image de Frank Eckhardt tirée d'une émission de télévision allemande de 2018. Il fait face à des accusations d'extorsion après une dispute avec un couple qui a immigré au Cap-Breton.
Photo : ZDF/Youtube
Un homme du Cap-Breton ne fait plus face à une accusation d'extorsion, car le couple d'immigrants qui s'est plaint de lui à la GRC a quitté la Nouvelle-Écosse pour retourner vivre en Allemagne.
Frank Eckhardt, de Grand River, dans le comté de Richmond, a été accusé d'extorsion il y a un an après que Dirk Westerhoff et Sandra Schmid ont dit à la GRC qu'il avait menacé de faire révoquer leur visa de travail pour un désaccord commercial.
Il est lui aussi immigrant allemand et dirige F.E. Property Sales, qui vend des terrains surtout aux Européens. Il fait aussi face à 13 accusations d’entreposage, de transport et de possession d’armes.
Il a déjà fait la une des journaux après que plusieurs immigrants européens ont affirmé qu'il vendait des terres hors de prix et distribuait du matériel nazi datant de la Seconde Guerre mondiale.
Dirk Westerhoff et Sandra Schmid ont acheté une maison de campagne à Frank Eckhardt l'année dernière et ils ont déménagé au Canada avec leur jeune fils.
Le couple avait aussi loué un espace à St Peters, mais, jugeant finalement que le loyer était trop élevé, il voulait résilier le bail.
Frank Eckhardt aurait alors menacé de renvoyer le couple en Allemagne à moins qu'il lui donne 25 000 $ ou lui remette l'équipement de gymnase entreposé dans le local loué.
Son procès pour extorsion devait avoir lieu mardi devant le tribunal provincial de Port Hawkesbury, mais Frank Eckhardt n'était pas présent et l'accusation n'a présenté aucune preuve.
L'avocat de la Couronne, John MacDonald, explique que le couple est retourné en Allemagne et que l'affaire a échoué.
La Couronne a tenté de présenter une demande pour obtenir leurs preuves par vidéo, mais ça n'a pas été accordé par le tribunal, dit-il. Nous ne poursuivons pas l'affaire.
Celle-ci a donc été classée, et l'avocat de Frank Eckhardt refuse de commenter.
Pendant ce temps, la GRC
poursuit son enquête sur un rapport de coups de feu tirés près de la propriété du couple peu de temps après le dépôt de l'accusation d'extorsion en décembre dernier.Sandra Schmid a témoigné qu'ils étaient sur leur propriété à la recherche d'un arbre de Noël avec leur enfant lorsqu'ils ont entendu deux coups de feu venant de la propriété voisine, qui appartient à Frank Eckhardt.
La GRCDirk Westerhoff, Sandra Schmid et d'autres, elle a exécuté un mandat de perquisition à la propriété de Frank Eckhardt à Grand River.
n'a pas pu trouver de témoins, mais après avoir discuté avecElle y a saisi cinq armes de poing, quatre carabines et deux fusils de chasse, en plus de milliers de cartouches et de 137 250 $.
Selon la GRC, les armes de poing comprenaient trois armes à feu à autorisation restreinte enregistrées, pour lesquelles Frank Eckhardt détient un permis, et deux pistolets à percussion qui n'étaient pas enregistrés et qui ne lui appartenaient pas.
Frank Eckhardt n'a pas encore présenté de plaidoyer sur les accusations liées aux armes. Certaines des accusations font l'objet de discussions entre la Couronne, la GRC et l'avocat de l’accusé.
Les accusations concernant les armes doivent être renvoyées devant le tribunal plus tard ce mois-ci.
Avec les informations de Tom Ayers, de CBC