Cri du cœur des commerçants de La Tuque

Plusieurs facteurs se conjuguent ces dernières années pour compliquer la vie des commerçants de La Tuque (archives).
Photo : Getty Images / gorodenkoff
Les temps sont durs pour les entrepreneurs de La Tuque. Pas moins de 23 commerces du centre-ville ont été forcés de mettre la clé sous la porte depuis cinq ans, selon le président de la Société de développement commercial
(SDC) de La Tuque, Alain Garceau.À l’approche du temps des Fêtes, une période cruciale pour plusieurs entreprises, il a d’ailleurs lancé un véritable cri du cœur sur la page Facebook de la SDC
La Tuque, lundi. M. Garceau réagissait notamment à l’annonce de la fermeture de Kirano Santé, un magasin spécialisé dans l’alimentation naturelle dans cette ville de la Haute-Maurice.La COVID a affecté plusieurs leaders de notre milieu. On comprend la réalité économique, mais on sait que des habitudes d’achat légèrement changées pourraient faire la différence
, explique Alain Garceau.
Appel à la solidarité
Celui qui est également propriétaire d’une boutique de plein air au centre-ville de La Tuque en a profité pour faire appel à la solidarité et promouvoir l’achat local. Il a rappelé que dans une ville d’environ 10 000 habitants, chaque fermeture d’entreprise a un impact majeur.
« Les choix que les gens font sont importants. Les commerçants traversent une période difficile. »
Alain Garceau montre notamment du doigt la pandémie de COVID-19, mais, à son avis, ce n’est pas la seule raison pour expliquer la situation actuelle.
C’est sûr que le commerce en ligne n’est pas étranger à la situation. La pandémie a affecté énormément les bars et les restaurants. Par ailleurs, le commerce de détail a connu un essor extraordinaire durant la pandémie
, estime M. Garceau.
Un cocktail néfaste
Le contexte économique inflationniste joue beaucoup dans l’état de santé des commerces en région, selon lui. Montée des taux d’intérêt, chute des marges, difficultés avec la chaîne d’approvisionnement, un cocktail néfaste pour plusieurs entrepreneurs.
Et parfois, certains commerçants qui veulent partir à la retraite ne trouvent tout simplement pas de relève, remarque Alain Garceau.
D’après une entrevue réalisée à l’émission En direct
À écouter :