Des élus de Winnipeg s’inquiètent des logements abandonnés qui risquent de s’effondrer
Des centaines de logements présentent un risque en ce moment.

Cette maison du 402 avenue Manitoba a brûlé. Elle appartient à la ville de Winnipeg mais elle aurait dû être démolie selon le président du syndicat de pompiers de Winnipeg.
Photo : Radio-Canada / Travis Golby
Les pompiers de Winnipeg ont dû intervenir à 62 reprises pour éteindre des incendies dans des bâtiments abandonnés au cours des six derniers mois. Des élus dénoncent une politique municipale impuissante, alors que la Ville surveille 655 bâtiments abandonnés représentant un risque d’effondrement.
Sur l’avenue Furby, dans le West End, des panneaux bloquent les fenêtres d’une maison incendiée. La conseillère municipale Cindy Gilroy craint que ce type de bâtiment ne s'effondre. Elle veut que la Ville de Winnipeg applique le règlement municipal sur les bâtiments abandonnés pour éviter les drames.
Le règlement prévoit une taxe lorsqu’un bâtiment est abandonné depuis plus de cinq ans. L’amende est de 1 % de la valeur imposable de la propriété. Or, c'est inefficace, selon Cindy Gilroy.
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La Ville peut aussi exproprier le propriétaire s'il est condamné par le règlement, mais cela ne s’est pas produit depuis 2016, a déclaré un porte-parole municipal.
Des propriétaires qui passent entre les mailles du filet
En ce moment, certains s’en sortent
, selon Cindy Gilroy. Elle estime que les contraventions sont envoyées aux agences de recouvrement, sans jamais être réglées. Elle propose que les amendes que la Ville inflige aux propriétaires d’immeubles soient incluses dans les factures d’impôt foncier.
Jusqu’à présent, cette année, la Ville a mis des propriétaires à l’amende pour un total de 900 000 $ en vertu du règlement sur les immeubles vacants, et elle a infligé des amendes supplémentaires totalisant 120 000 $.
Débarrassez-vous de ces endroits
, demandent les pompiers
Le président du syndicat des pompiers de Winnipeg, Tom Bilous, réclame la démolition de ces bâtiments.
Débarrassez-vous de ces endroits et remplacez-les par des logements. Allons de l’avant
, a soutenu Tom Bilous, montrant du doigt une maison partiellement brûlée sur l’avenue Manitoba.
« Je me sens mal pour les contribuables de chaque côté de cet endroit qui étaient assis là à se demander non pas si, mais quand, ça allait brûler, et puis c’est arrivé. »
Le pompier rappelle que les incendies sont dangereux pour les squatteurs éventuels, mais aussi pour les riverains.