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Gatineau et Ottawa commémorent la tuerie de Polytechnique

Une personne dépose des gerbes de fleurs.

Des gerbes de fleurs ont été déposées en hommage aux femmes tuées à l'École polytechnique de Montréal, lors d'un rassemblement à Gatineau, mardi.

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

Radio-Canada

Des rassemblements ont eu lieu des deux côtés de la rivière des Outaouais en mémoire des victimes de la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal, mardi.

À Gatineau, le 24e rassemblement annuel commémorant la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal a eu lieu devant le monument commémoratif Jeannine Boissonneault, au parc Mémoire d’Elles situé à l’intersection du boulevard Gréber et de la rue Jacques Cartier.

Deux personnes jouent de la musique.

Plusieurs personnes se sont recueillies à Gatineau, mardi, en mémoire des victimes de la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal.

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

Cinq maisons d’aide et d’hébergement de l’Outaouais, ainsi que l’Assemblée des groupes de femmes d’interventions régionales (AGIR Outaouais) et le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) ont collaboré pour organiser cette marche et cette vigile commémoratives.

Ce rassemblement marquait la fin de la campagne annuelle des 12 jours d’action pour l’élimination des violences faites aux femmes, débutée le 25 novembre dernier.

Des pancartes avec des messages et des visages.

Mobilisation contre les violences faites aux femmes à Gatineau.

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

La Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes, le 6 décembre, a été instituée en 1991 par le gouvernement du Canada en mémoire des 14 femmes assassinées lors de la tuerie de l’École Polytechnique de Montréal, en 1989.

C’est un moment où on va se rappeler la mémoire de ces femmes-là, mais aussi de toutes les femmes qui sont décédées, suite à de la violence conjugale. [...] C’est aussi un moment pour dénoncer, car il y a encore des gens, aujourd’hui, qui pensent qu’il n’y a plus de violence faite aux femmes. Mais nous, dans nos organismes, on le constate tous les jours où il y a des victimes qui nous appellent, a expliqué la directrice générale chez Maison Pour Elles Des Deux Vallées, Annick Brazeau.

Encore des besoins en Outaouais

Par voie de communiqué, l’Assemblée des groupes de femmes d’interventions régionales (AGIR) et ses membres indiquent que, selon les données du ministère de la Sécurité publique du Québec, les femmes constituaient, en 2019, 76 % des victimes de violence en contexte conjugal, 88 % des victimes d’agressions sexuelles et 95 % des victimes de crimes relatifs au proxénétisme et à la traite de personnes.

En Outaouais, pour l’année 2021-2022, les sept maisons d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence et leurs enfants ont hébergé 369 femmes et 304 enfants, offert 7383 services externes aux femmes et 1753 aux enfants et refusé 1 478 femmes et 717 enfants pour manque de places.

Cette situation se renouvelle chaque année, car il y a un manque de places dans ces maisons, soulignent les organisateurs.

En Outaouais, c’est particulier, on est une région qui a été identifiée comme étant une où il manquerait de maisons d’hébergement. Il n’y en aurait pas assez pour répondre à la demande. On a sept maisons, ce qui représente 84 places disponibles pour les femmes et les enfants sur toute l’année. On évalue qu’il manquerait deux maisons d’hébergement, a expliqué Mme Brazeau.

Même sans pouvoir les accueillir directement, les organismes offrent toutefois des services à toutes les femmes qui en ont besoin, a-t-elle précisé, les encourageant à demander de l'aide en tout temps.

La région pourrait bientôt accueillir une nouvelle maison, a ajouté Mme Brazeau.

On est en pourparlers pour une nouvelle maison d’hébergement. On a déjà la municipalité de Cantley qui nous a offert un terrain. Ils cherchent à trouver le financement pour bâtir la maison, mais ça regarde très bien pour que cette maison puisse commencer à offrir ces services.

Drapeaux en berne et rassemblement à Ottawa

À Ottawa, les drapeaux de toutes les installations de la Ville ont été mis en berne du lever au coucher du soleil, mardi, pour souligner la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.

Il faudrait des journées d’action tous les jours de l’année pour venir à bout de ce fléau. C’est un sujet qu'il faut aborder davantage. Il faut aller au-delà des tabous. Le chemin est encore long pour connaître l’ampleur de la violence faite aux femmes. Certains aspects sont plus abordables et d’autres sont très cachés et très secrets. Il est encore difficile pour une femme de parler de son expérience à cause de la honte, de la culpabilité et de la peur, a souligné Michelle Peterson, directrice générale par intérim d’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes.

Des personnes rassemblées.

Une centaine de personnes se sont réunies à Ottawa, mardi soir.

Photo : Radio-Canada / Rosalie Sinclair

Un rassemblement a également eu lieu, mardi, en soirée, au monument des femmes du parc Minto, au 102 rue Lewis, suivi d'une manifestation silencieuse.

Avec les informations d’Alexandra Angers et Remi Authier

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