Journée de sensibilisation aux réalités des personnes handicapées en région

Les associations de personnes handicapées de l'Abitibi-Témiscamingue soulignent la Journée internationale des personnes handicapées 2022.
Photo : iStock / demaerre
Le Regroupement d’associations de personnes handicapées de l’Abitibi-Témiscamingue (RAPHAT) souligne samedi soir la Journée internationale des personnes handicapées sous le thème « Le meilleur de soi, au bonheur de tous ».
En collaboration avec l’Association régionale de loisirs pour personnes handicapées, ce regroupement invite la population à une activité au Petit Théâtre du Vieux-Noranda.
Il y aura notamment une conférence du fondateur de Mobilité Québec, un organisme qui sensibilise la population au vécu des personnes à mobilité réduite, un atelier de djembé collectif et une soirée avec les Frères CorJules, un groupe de musique d'Authier-Nord.
L'objectif consiste à sensibiliser la population aux réalités des personnes handicapées de la région.
Agente de communication et de projets communautaires au RAPHAT,
Marie-Pier Boucher rappelle que plusieurs problèmes affectent cette frange de la société.On parle du transport adapté en région. La raison, c'est qu'on a un manque de financement pour le transport adapté. Et il y a aussi un manque de main-d'œuvre. Ça devient difficile d'offrir le service de transport adapté, puis c'est difficile d'y accéder aussi
, explique la responsable.
Par ailleurs, les familles ont de la difficulté à avoir un service de répit. Présentement, nous avons un comité de répit, et c'est vraiment parce qu'elles ont de la difficulté à avoir accès à des services de répit. Les familles et les proches aidants sont vraiment fatigués, surtout depuis la COVID. Et l'accès des familles au soutien dans le service, c'est très difficile aussi
, ajoute la responsable.
À lire aussi :
Selon des statistiques du Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue d'il y a une dizaine d'années, en Abitibi-Témiscamingue, environ une personne de 15 ans et plus sur trois (35 %) vivait avec une incapacité.
Marie-Pier Boucher déplore le manque de financement dont les organismes ont besoin pour offrir les services à leurs membres.
Pour les organismes, c'est sûr que le financement ne suit pas le coût de la vie : ça devient de plus en plus difficile d'offrir des services à nos membres. Sinon, il y a aussi l'accessibilité universelle, que ça soit pour les loisirs, pour les services de répit et tout ça. Donc ça, ça devient aussi compliqué
, souligne Mame Boucher.
Selon l’Office des personnes handicapées du Québec, en 2017, 16,1 % des Québécoises et des Québécois de 15 ans ou plus qui vivaient dans un ménage privé avaient une incapacité.