Bruno Marchand contraint de négocier pour faire adopter son budget
Le maire Bruno Marchand a présenté le Budget 2023 de la Ville de Québec lundi.
Photo : Radio-Canada
Conscient qu’il a besoin de deux votes de plus pour obtenir une majorité et ainsi faire adopter son budget, le maire de Québec se dit prêt à négocier avec les partis d’opposition.
Pourtant, le maire se dit fermé à toutes discussions sur une augmentation de taxes au-delà de 2,5 % ainsi que sur la nouvelle réserve dédiée aux changements climatiques. Le budget prévoit y réserver 300 millions $ pour les six prochaines années.
Difficile donc de déterminer quelle sera la marge de manœuvre pour les conseillers municipaux de l’opposition. La deuxième opposition, anciennement Québec 21, estime que le fonds de réserve pour s’adapter aux changements climatiques est beaucoup trop élevé, alors que Québec d’abord souhaite une augmentation des taxes.
Son chef, Claude Villeneuve a laissé entendre vendredi qu’il lui serait difficile
de voter pour le programme décennal d’immobilisations et que son appui n’était pas acquis
pour le budget.
De son côté, le chef de la deuxième opposition, Patrick Paquet, a laissé entendre qu’il pourrait bientôt donner son appui au plan financier.
« On sent une ouverture de la part du cabinet du maire et de la collaboration de la part du maire et c'est très agréable. On va s’attarder à la réserve climatique. On a une belle proposition à soumettre au maire. On pourrait même appuyer le budget. »
Le sort du budget pourrait donc se retrouver dans les mains des conseillers indépendants Jean-François Gosselin et Bianca Dussault.
Le conseiller municipal de Sainte-Thérèse-de-Lisieux est membre associé au conseil exécutif de la Ville, mais il n’a toujours pas pris position sur le budget du maire.
Pour les oppositions, c’est ce qui explique notamment l’ouverture du maire.
Je me questionne sur le leadership du maire. Il n’est pas capable de dire si un membre de son exécutif va voter pour son budget. Ça pose de sérieuses questions. Je suis perplexe devant la situation
, a expliqué Claude Villeneuve.
Québec d’abord et la deuxième opposition ont aussi du mal à accepter le nouveau plan décennal d’immobilisations (PDI) du maire Marchand qui vient remplacer le traditionnel plan quinquennal.
On est dans des imprécisions incroyables avec un PDI
, a lancé le conseiller Stevens Melançon
Quant à la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, il est encore trop tôt pour se positionner.
Je ne veux pas balayer le budget tout de suite. Je veux poser plus de questions. Est-ce qu’il y a de véritables souhaits de faire quelque chose pour les changements climatiques? Les gestes concrets pour y remédier sont égaux aux gestes pour les empirer dans ce budget
, soutient-elle.
Bruno Marchand a bon espoir d'obtenir les appuis nécessaires pour l’adoption de son budget. Il espère pouvoir l’adopter d’ici la semaine prochaine.
Avec les informations de Louise Boisvert