Les États-Unis abandonnent les dernières accusations contre Meng Wanzhou

Cette mesure fait partie de l'accord qui a permis à Meng Wanzhou d'être libérée en septembre 2021.
Photo : La Presse canadienne / Darryl Dyck
Les États-Unis ont clos, vendredi, la saga juridique de la directrice des finances de Huawei, Meng Wanzhou, dont l'arrestation au Canada en 2018 a engendré une impasse internationale qui a marqué les relations entre le Canada et la Chine ces dernières années.
Une juge fédérale a officiellement rejeté le dernier acte d'accusation restant contre Mme Meng après que les procureurs ont convenu qu'elle avait respecté les termes de son accord de poursuite suspendue.
L'ordonnance de la juge du district Est de New York Ann Donnelly est intervenue quatre ans après l’arrestation et la mise en détention de Mme Meng à Vancouver, en décembre 2018, en marge d’une demande d'extradition des États-Unis liée aux sanctions américaines contre l'Iran.
Il s'agit de la dernière étape de l'accord qui a permis à Mme Meng d'être libérée en septembre 2021, près de trois ans après son arrestation.
Les procureurs avaient accusé Meng Wanzhou et Huawei d'avoir volé des secrets et d'avoir utilisé Skycom, une société de communication de Hong Kong, pour vendre du matériel technologique à l'Iran au mépris des sanctions.
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Jeudi, l'avocate américaine Carolyn Pokorny a déposé la demande auprès de la juge du district Est de New York, Ann Donnelly.
En l'absence d'informations selon lesquelles [Mme Meng] a violé les termes de [l'accord de poursuite suspendue] jusqu'au 1er décembre 2022 [...] le gouvernement propose respectueusement de rejeter le troisième acte d'accusation de remplacement dans cette affaire
, écrit Me Pokorny.
Une ordonnance proposée accompagnant la requête, une fois approuvée par la juge Donnelly, rejettera l'acte d'accusation avec préjudice
, ce qui empêcherait les procureurs de rouvrir l'affaire.
Deux ressortissants canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor, ont été arrêtés en Chine quelques jours plus tard dans un acte apparent de représailles.
MM. Spavor et Kovrig, connus dans le monde entier sous le nom de les deux Michael
, ont quitté la Chine presque au moment précis où Meng Wanzhou était rapatriée en Chine.
La Chine a longtemps nié tout lien entre les deux affaires, malgré le moment des arrestations initiales ainsi que leur libération.