La GRC enquête sur les supérieurs des accusés de Coutts
Selon les documents judiciaires rendus publics par la Cour provinciale de Lethbridge mercredi, les « chefs » voulaient « l’élimination de la classe politique professionnelle » une bonne fois pour toutes.
Photo : Radio-Canada / Nassima Way
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur plusieurs personnes qui, selon elle, donnaient des ordres aux Albertains accusés d’avoir conspiré pour tuer des policiers à Coutts, l’hiver dernier. Des documents judiciaires rendus publics mercredi par la Cour provinciale de Lethbridge dévoilent certaines parties de quatre demandes de mandat de perquisition.
Les demandes de mandats de perquisition visaient à obtenir l'enregistrement d’appels téléphoniques qu'au moins un des accusés aurait faits à ceux que la police présente comme des chefs
pendant sa détention provisoire.
La police croyait notamment que les hommes avaient discuté des allégations selon lesquelles ils étaient liés au réseau extrémiste Diagolon. Les équipements saisis par la police l’hiver dernier comprenaient un gilet pare-balles avec des écussons représentatifs du groupe.
Les documents judiciaires ne précisent cependant pas si la police dispose de preuves reliant Diagolon aux hommes.
Aucune des allégations n'a été prouvée en cours.
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Le 14 février, la police fédérale a mené des perquisitions dans des propriétés et des remorques, saisissant plus d’une dizaine d’armes à feu, des munitions et des gilets pare-balles.
Selon les documents, les chefs
du groupe qui se trouvaient à l’extérieur de la manifestation ont appelé et envoyé des messages textes à plusieurs reprises aux hommes pour leur donner des ordres dans les jours précédant la perquisition.
Un message texte cité dans le document indique que les chefs
ont demandé aux hommes de diffuser le message selon lequel le véritable objectif de la manifestation était non seulement de protester contre les mesures de santé publique, mais aussi de modifier les systèmes politique, judiciaire et médical du Canada
.
Des enregistrements d’appels interceptés semblent montrer une tension entre les personnes sur le terrain et les personnes qui les dirigeaient, qui ne s'étaient jamais rendues à la manifestation.
Chris Carbert a raconté aux agents d’infiltration qu'il y avait une querelle
en lien avec la direction et qu'il avait traité l'un des chefs
de lâche
parce qu'il n'avait pas pris la peine de venir à la manifestation alors que Chris Lysak, Anthony Olienick et lui étaient prêts à y aller
.
Les noms des chefs
présumés n'ont pas été publiés, car l'enquête est toujours en cours.
Avec les informations de Rachel Ward et Meghan Grant