Du hockey féminin pour les jeunes en Beauce
L’organisation du tournoi de hockey féminin (THF) de Saint-Georges a créé un groupe de développement pour les joueuses de 4 à 11 ans.
Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier
Quand on pense au hockey féminin en Beauce, un seul nom vient en tête : Marie-Philip Poulin. Comme plusieurs jeunes joueuses, elle a dû évoluer avec des garçons au hockey mineur. Mais les choses changent dans la région. L’organisation du tournoi de hockey féminin (THF) de Saint-Georges a créé un groupe de développement pour les joueuses de 4 à 11 ans.
Le THF Saint-Georges veut développer le hockey féminin, veut le montrer, en parler et faire en sorte que de nouvelles joueuses puissent jouer au hockey
, lance Diane Bélanger du comité organisateur, tout près de la patinoire.
« C’est pour tout le monde, c’est ouvert, c’est gratuit, ça prend seulement un équipement complet. On veut donner le goût! »
Il n'y a pas d'équipes entièrement féminines dans le hockey mineur, en Beauce. Les jeunes filles doivent aller jouer à Lévis ou dans les associations de hockey mineur de la région avec les garçons.
C’est là que le déclic s'est fait
, explique Karyne Quirion, à l’origine de l’idée du programme de développement. Elle voyait trop de filles arrêter de pratiquer le sport entre 9 et 11 ans.
Toutes les deux semaines, le dimanche, les filles sautent sur la patinoire. Dimanche, elles étaient une trentaine émerveillées par leurs nouveaux entraîneurs, les joueuses des universités Concordia et McGill, qui avaient joué la veille devant 600 personnes.
Je me sens privilégiée, c’est vraiment impressionnant de voir combien il y a de joueuses, aujourd’hui.
L’attaquante des Stingers de Concordia, Emmy Fecteau, mène l’entraînement, avec une série d'exercices de patin et de manipulation de rondelles.
Sa coéquipière Rosalie Bégin-Cyr, de Saint-Georges, est tout sourire, quelle belle expérience de voir les petites filles évoluer, de savoir que le hockey féminin va continuer en Beauce et se développer.
Sur le banc des joueuses, leur entraîneuse universitaire, la quadruple médaillée d’or olympique en hockey féminin Caroline Ouellette regarde le déroulement de la pratique. Elle connaît bien l’importance de cette journée pour les enfants sur la patinoire.
C’est hyper important d’inspirer la relève, de rencontrer des modèles autant sur le plan athlétique que académique. On veut qu’elle caresse ces grands rêves de jouer au hockey collégial, universitaire, rêver à l’équipe Québec et Canadiennes.
Des jeunes filles heureuses
Les sourires étaient nombreux sur la patinoire. Ophélie Bélanger ne rate pas une occasion de parler des buts qu’elle a comptés à ses camarades de classe le lundi suivant une pratique. Elle est ici pour s’amuser, avoir le plaisir de jouer
. Même chose pour Kellany Turmel, qui a décidé de porter les jambières de gardien de but comme son frère, c’est le fun d'être en grand groupe juste avec des filles.
Roxanne Lizotte est partie de Lévis pour venir en Beauce, c’est mon cadeau d’anniversaire
. Jouer avec des joueuses universitaires, elle en rêvait. Tout comme Marie-Philip Poulin, elle veut maintenant aller aux Jeux olympiques
.
Un premier pas vers l’objectif ultime pour le comité organisateur. Il faut avoir des rêves, peut-être qu’un jour en Beauce, on pourra dire qu’on a une équipe de hockey féminin
, conclut tout sourire Diane Bélanger.