Opération Nez rouge : le combat d’un père contre l’alcool au volant

Daniel Fortin (à gauche) est le père de Jackson Fortin, l'une des quatre victimes de la collision mortelle du 2 septembre 2021, à Beauport.
Photo : Gracieuseté
Quinze mois après qu'un chauffard ivre a causé la mort de son fils Jackson et de trois de ses proches, Daniel Fortin tente de faire bouger les choses. C'est pourquoi cet hiver, il raccompagnera des automobilistes au sein d'Opération Nez rouge dans la région de Québec.
La vie de Daniel Fortin a basculé le 2 septembre 2021, alors qu'un multirécidiviste de l'alcool au volant a percuté le véhicule où se trouvait son fils et des proches.
La mission d'Opération Nez rouge – prévenir la conduite avec les facultés affaiblies en offrant des raccompagnements – l'a rejoint.
Avec le décès de Jackson, de Shelly, d'Emma et de James, je trouvais que c'était important de donner de mon temps. Pour Nez rouge, et pour essayer de sensibiliser les gens aux dangers de la conduite avec les facultés affaiblies
, explique Daniel Fortin.
Flanqué de ses amis David Gagnon et Mathieu Côté, il a pris part à ses premières soirées de raccompagnement vendredi et samedi.
Ça représente beaucoup
, affirme Marilyn Vigneault, directrice aux communications et aux partenariats chez Opération Nez rouge. M. Fortin s'est impliqué suite à ce qu'il a vécu (...) et ça fait une différence réelle
, dit-elle.
Processus de guérison
Daniel Fortin veut éviter que d'autres vivent ce qu'il a vécu. Il se dit touché par son expérience jusqu'ici. Il a rencontré d'autres personnes qui ont aussi perdu des proches dans des accidents causés par l'alcool.
Ça apaise. Je reçois tellement de messages d'amour, de commentaires. Ça m'aide énormément
, dit-il. Ça venait compléter toutes mes démarches, toute la prévention que j'essaie de faire auprès des gens.
Son message à l'approche du temps des fêtes? Prévoyez vos déplacements, et évitez de mélanger alcool et conduite automobile.
On peut penser que ça ne peut pas nous arriver. Mais une mauvaise décision a fait en sorte que quatre membres de ma famille sont décédés
, rappelle-t-il.
« C'est pas facile, mais si moi je suis capable de faire du bénévolat, je ne vois pas pourquoi d'autres personnes ne pourraient pas venir faire du bénévolat »
Avec les informations de Flavie Sauvageau