Une touche gaspésienne au congrès Québec Mines + Énergie
Le maire de Sainte-Anne-des-Monts et une élue mi'kmaw ont mis de l'avant les projets gaspésiens en éolien. (Archives).
Photo : Site web de Mesgi’g Ugju’s’n
La Gaspésie était bien représentée au congrès Québec Mines + Énergie, qui s'est tenu la semaine dernière à Québec. Deux élus de la région ont été invités à prononcer des allocutions.
Tout d'abord, Simon Deschênes, maire de Sainte-Anne-des-Monts et président de la Régie intermunicipale de l'énergie Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, était le représentant de l'Alliance de l'Est au congrès.
Il était important pour lui d’expliquer la plus-value d’avoir une participation communautaire dans les projets énergétiques.
Il a notamment présenté le parc éolien de la Dune-du-Nord aux Îles-de-la-Madeleine, qui est le premier parc éolien en réseau autonome du Québec issu de la communauté.
L’élu a aussi pu vanter les mérites du modèle de l’Alliance de l’Est, qui regroupe les régies intermunicipales du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, et qui est devenue, selon lui, un producteur d’énergie renouvelable incontournable au Québec.
Sans prétention, dans les derniers mois, nous avons fait une demande de règlement d’emprunt au-delà de 400 millions de dollars. Notre recette a fait l’envie de bien des régions du Québec, parce qu’on a réussi à allier deux régions administratives, donc on a un poids assez important. Les autres modèles ne sont pas à négliger, mais le nôtre non plus
, affirme Simon Deschênes
« La recette magique est fort simple : l’union fait la force. »
L'apport des communautés autochtones
Pour sa part, Nadia Robertson, élue au conseil de la Nation Micmac de Gespeg et présidente du conseil d'administration du parc éolien Mesgi’g Ugju’s’n, a présenté l'importance des communautés autochtones dans les projets en énergie renouvelable. On a fait salle comble, les gens ont beaucoup posé de questions, donc ç'a été vraiment bien retenu
, raconte-t-elle.
L'élue mi'kmaw a souligné l'importance de respecter les valeurs des communautés autochtones lors de l'élaboration de partenariat avec celles-ci.
Le message, c’était expliquer comment on fait un partenariat. C’est vraiment d’être à l’écoute, bien choisir son partenaire. Pour faire un partenariat avec les Premières Nations, c’est toujours plus facile de le faire quand la communication et l’authenticité sont là
, explique-t-elle.
Selon Mme Robertson, les communautés autochtones sont devenues des partenaires de choix et des leaders dans ce genre de projet. On a été le tout premier parc éolien le plus gros qui était la propriété de Premières Nations dans tout le Canada. Ça a été une inspiration pour les projets qui sont venus après
, raconte-t-elle.
L’élue a aussi souligné durant le congrès la création d’emplois permise par ce type de projets en énergie renouvelable, réalisés par les communautés autochtones.