L’UMQ répond à l’appel de Québec pour un sommet sur l’itinérance

Reportage de Guylaine Bussière
Photo : Radio-Canada / Carl Boivin
À la demande de la Ville de Québec, l’Union des municipalités du Québec (UMQ
) planche sur l’organisation d’un sommet pour aider le monde municipal à combattre l’itinérance.Le chef de l’opposition à l’Hôtel de Ville de Québec, Claude Villeneuve, espère qu’un sommet pourrait permettre aux villes de dévoiler leurs différentes pratiques pour aider les gens à trouver un toit. On pense qu'on a beaucoup à gagner à mettre nos connaissances en commun, à voir ce qui se fait ailleurs.
Lundi, les conseillers municipaux de Québec ont adopté à l’unanimité une résolution en faveur de l’organisation de ce sommet. L’UMQsur un enjeu qui touche [les municipalités] à différents niveaux et voir ce qui peut être mis en place comme solutions
.
Il rappelle au passage que l’itinérance ne touche pas exclusivement
les grandes villes. On observe de plus en plus des personnes en situation d’itinérance dans des municipalités de tailles moyennes ou même moins populeuses. C’est pour ça qu’on doit documenter l’enjeu et qu’on va tenir ce colloque-là à l’initiative de la Ville de Québec.
Le droit de parole aux personnes itinérantes
Rencontré aux abords de l’organisme Lauberivière, Pierre Grenier ne peut s’empêcher de constater que Québec est encore loin de l’itinérance zéro promise par le maire Bruno Marchand. C'est déjà sa deuxième année et il n'y a pas grand-chose qui se passe
, laisse-t-il tomber.
Il a trouvé un appartement pour l’hiver, mais il a déjà connu des périodes d’itinérance. À son avis, si un sommet s’organise, les personnes itinérantes devraient être invitées à y prendre la parole. Ce sont les gens qui vivent cette situation-là qui devraient parler et participer au colloque, et dire ce qui manque. Je pense que ça devrait commencer par là.
Ce serait une très bonne idée
, réagit le directeur général de l’organisme Pech. Benoit Côté appuie l’idée d’un sommet sur l’itinérance alors que, selon lui, le Québec joue dans le même film depuis 10 ans
avec un manque de ressources chaque hiver.
« Je crois que ça peut changer quelque chose. On n’a rien à perdre de toute façon. »
Selon Benoit Côté, il faut évidemment s’assurer d’avoir assez de place dans les refuges en hiver, mais il faut aussi développer des solutions à long terme. Il faut qu'on développe des solutions durables qui passent nécessairement, selon moi, par des programmes de subventions au logement ou la construction d'unités neuves de logements sociaux.
La date et le lieu du sommet sur l’itinérance de l’UMQ
n’ont pas encore été déterminés.Avec les informations de Guylaine Bussière