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Astrophysique : 26 millions de dollars pour chercher la vie dans l’espace

La très jeune étoile, connue sous le nom de protoétoile L1527 est située dans la constellation du Taureau.

La très jeune étoile connue sous le nom de protoétoile L1527 est située dans la constellation du Taureau.

Photo : NASA!ESA/CSA/STScI

Le philanthrope montréalais Lorne Trottier a fait un don de 26 millions de dollars pour financer la recherche en astrophysique. Une enveloppe qui doit renforcer le statut de Montréal comme pôle international de la recherche sur les exoplanètes.

Ce don de la Fondation Familiale Trottier, qui aidera des dizaines de scientifiques à chercher la vie dans l'espace, est le plus élevé jamais vu dans le secteur montréalais de la recherche en astrophysique.

L'enveloppe a été partagée en deux : une part pour l’Institut spatial Trottier de McGill, qui reçoit 16 millions, et l'autre pour l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes (iREx) de l’Université de Montréal, qui se voit attribuer 10 millions.

Le directeur de l’iREx, l'astrophysicien René Doyon, se réjouit de voir le financement de ses activités de recherche bonifié pour les 10 années à venir.

Le financement public, dit-il, est important, mais il n'est pas suffisant. La contribution du privé est nécessaire.

On recherche de la vie ailleurs, ça va prendre plusieurs décennies. Ce don va permettre de continuer à attirer les meilleurs chercheurs, les meilleurs étudiants. C'est un très grand jour pour Montréal.

Une citation de René Doyon, directeur de l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes de l’Université de Montréal
Il regarde devant lui à l'émission « Entrée principale ».

René Doyon, astrophysicien

Photo : Radio-Canada / Catherine Forget

De son côté, l’Institut spatial Trottier de McGill va consacrer 8 millions à la construction d'un nouveau bâtiment, une annexe à son édifice actuel où étudiants et professeurs sont à l'étroit.

L'autre moitié du don va servir à financer des bourses d’études aux cycles supérieurs et des bourses postdoctorales, entre autres.

La directrice de l'institut, Victoria Kaspi, assure que les recherches en astrophysique bénéficient à l'économie, à la culture et à l'ensemble de la société.

Elle prend pour exemple les algorithmes utilisés pour l'exploration spatiale qui sont par la suite appliqués à d'autres secteurs industriels.

Un milliardaire passionné d'astronomie

L'ingénieur et homme d'affaires Lorne Trottier est devenu milliardaire en vendant les actions de sa compagnie Imagerie Matrox.

Le discret chef d'entreprise de 74 ans consacre une partie de sa fortune à soutenir la recherche scientifique.

Passionné d'astronomie dès son plus jeune âge, il a de grandes attentes envers la recherche en astrophysique.

Découvrir la vie ailleurs dans l'univers ce serait le top, lâche-t-il dans un éclat de rire. Pour moi, c'est une question de temps. C'est inévitable. Ils vont trouver, peut-être même dans notre système solaire.

Les yeux montréalais du télescope James-Webb

Lancé en décembre dernier, le télescope spatial James-Webb est en train de révolutionner l'astrophysique.

Le projet est porté par la NASA et par ses partenaires, les agences spatiales européenne (ESA) et canadienne (ASC).

Dans le cadre de ce programme, des dizaines de chercheurs montréalais ont pour mission d'analyser les images d'une qualité exceptionnelle, captées par le télescope en orbite à 1,5 million de kilomètres de la Terre.

Ils espèrent détecter des signes de vie. Mais les étapes sont nombreuses et laborieuses, confie Olivia Lim, étudiante au doctorat à l’Institut de recherche sur les exoplanètes.

Sa tâche actuelle est de surveiller trois planètes lointaines qui pourraient être dotées d'une atmosphère. Ce serait alors un indice qui mènerait sur les traces d'une éventuelle forme de vie, mais il s'agit d'un travail de longue haleine. Elle en a pour des mois, voire des années.

L'annonce du don de la Fondation Familiale Trottier lui donne espoir de pouvoir rester à Montréal pour faire de la recherche.

C'est très inspirant, très encourageant de voir qu'il y a des gens qui reconnaissent notre travail.

Une citation de Olivia Lim, étudiante au doctorat

René Doyon assure que les universités montréalaises engagées dans la recherche en astrophysique font partie du gratin mondial, alors que les projets autour du télescope James-Webb demandent toujours plus de main-d'œuvre.

On n'a rien à envier aux plus grands de ce monde, que ce soit Harvard ou Caltech (California Institute of Technology), soutient l'astrophysicien, tout en ajoutant que les étudiants se bousculent chaque été pour faire un stage à l'iREx.

La rétention des étudiants est une véritable bataille parce que la concurrence est rude, concède toutefois Victoria Kaspi. Il faut des moyens pour attirer et retenir les meilleurs.

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