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Après plusieurs reports, la première fusée du programme Artemis s’envole vers la Lune

Une foule regarde une fusée décoller la nuit.

Ce premier vol du programme Artemis est inhabité, mais les premiers astronautes seront à bord lors du lancement d'Artemis 2, prévu en 2024.

Photo : afp via getty images / JIM WATSON

Agence France-Presse

La fusée la plus puissante du monde, SLS, a décollé mercredi pour la première fois depuis la Floride, pour une mission marquant le grand début du programme américain de retour sur la Lune.

Cinquante ans après la dernière mission Apollo, ce vol test non habité fera le tour de la Lune sans y atterrir. La capsule Orion, destinée à accueillir un équipage, s'aventurera jusqu'à 64 000 km derrière le satellite, un record pour un vaisseau habitable.

Le but de cette mission Artemis 1, qui doit durer un peu plus de 25 jours, est de vérifier que ce nouveau vaisseau est sûr pour transporter dans les toutes prochaines années un équipage jusqu'à la Lune.

Soupir de soulagement pour la NASA, la première fusée du programme Artemis est en vol vers la Lune! Les précisions de Mariève Bégin.

Le programme Artemis doit envoyer la première femme et la première personne de couleur sur la Lune. Le but est d'y établir une présence humaine durable pour préparer un voyage vers Mars.

Beaucoup de sueur et de larmes sont allées dans cette fusée, a déclaré mardi le patron de la NASA, Bill Nelson, devant le compte à rebours. Elle nous permettra de faire des allers-retours jusqu'à la Lune et au-delà pour les décennies à venir.

Après plusieurs heures sans accroc, une fuite d'hydrogène a été détectée au pied de la fusée. La NASA a annoncé envoyer une équipe de techniciens sur le pas de tir pour resserrer des boulons. Une opération simple techniquement, mais considérée comme dangereuse en raison du carburant très inflammable, a dit le commentateur sur la vidéo en direct de la NASA.

Malgré un lancement nocturne mercredi, quelque 100 000 personnes s'étaient déplacées pour admirer le spectacle, notamment depuis les plages environnantes.

J'étais trop petit pour les missions Apollo, donc je voulais voir le prochain décollage vers la Lune en personne, a indiqué à l'AFP Andrew Trombley, 49 ans, sur la plage de Cocoa Beach.

De nombreux astronautes ont aussi fait le déplacement au centre spatial Kennedy, dont le Français Thomas Pesquet, qui a mentionné à l'AFP avoir un bon pressentiment quelques heures avant le lancement. Quand cette fusée décollera, les gens vont être tellement surexcités, et réaliser que ça y est, on y va pour de vrai.

Cet été, la première tentative de décollage avait été annulée au dernier moment à cause d'un capteur défectueux, et la deuxième à cause d'une fuite d'hydrogène qui n'avait pas pu être maîtrisée.

Après ces soucis techniques, les ouragans Ian et Nicole ont successivement menacé la fusée, reportant le décollage de plusieurs semaines.

Plusieurs années de retard

Au total, le programme compte des années de retard et la réussite de cette mission, qui coûte plusieurs milliards de dollars, est devenue impérative pour la NASA.

Juste après le décollage, les équipes du centre de contrôle à Houston, au Texas, prendront la main.

Au bout de deux minutes, les deux propulseurs d'appoint blancs retomberont dans l'Atlantique. Après huit minutes, l'étage principal se détachera à son tour. Puis, environ 1 h 30 après le décollage, une dernière poussée de l'étage supérieur mettra la capsule Orion sur le chemin de la Lune, qu'elle rejoindra en quelques jours.

Là, elle sera placée sur une orbite distante durant environ une semaine et s'aventurera jusqu'à 64 000 km derrière la Lune, un record pour une capsule habitable.

Enfin, Orion entamera son retour vers la Terre pour mettre à l'épreuve son bouclier thermique, le plus grand jamais construit. Il devra supporter une température moitié aussi chaude que la surface du Soleil en traversant l'atmosphère.

Si le décollage a bien lieu mercredi, la mission doit durer 25 jours et demi, avec un amerrissage dans l'océan Pacifique le 11 décembre.

Après la fusée Saturn V des missions Apollo, puis les navettes spatiales, SLS doit faire entrer la NASA dans une nouvelle ère d'exploration humaine. Cette fois de l'espace lointain.

En 2024, Artemis 2 doit emmener des astronautes jusqu'à la Lune, toujours sans y atterrir. Un honneur réservé à l'équipage d'Artemis 3, en 2025 au plus tôt.

La NASA envisage ensuite une mission par an pour construire une station spatiale en orbite autour de la Lune, nommée Gateaway, et une base sur son pôle Sud.

Le but est d'y tester de nouveaux équipements : combinaisons, véhicule pressurisé, minicentrale électrique, utilisation de l'eau glacée sur place... Le tout afin d'y établir une présence humaine durable.

Cette expérience doit préparer un vol habité vers Mars, peut-être à la fin des années 2030. Ce voyage, d'une tout autre ampleur, prendrait au minimum deux ans aller-retour.

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