Le conseil municipal de Surrey met fin à la transition vers sa propre force policière

Une semaine jour pour jour après son assermentation, la nouvelle mairesse de Surrey, Brenda Locke, donne suite à sa promesse de mettre fin à la transition vers une force policière municipale.
Photo : Radio-Canada / Justine Boulin
Lundi soir, la nouvelle mairesse de Surrey, Brenda Locke, et les quatre conseillers municipaux du parti Surrey Connect ont voté pour mettre fin à la transition vers une force policière municipale qui devait remplacer les services de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Les quatre membres minoritaires du conseil municipal ont voté contre la motion.
La nouvelle mairesse, Brenda Locke, avait fait du maintien de la GRC à Surrey son cheval de bataille lors de sa campagne électorale. Son prédécesseur et rival électoral, Doug McCallum, appuyait la transition vers une force policière municipale.
Doug McCallum avait lancé la transition dès son arrivée à la mairie, mais celle-ci n'était toujours pas terminée à la fin de son mandat de quatre ans.
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Dès son assermentation, Brenda Locke a demandé un rapport aux employés municipaux sur les étapes pour poursuivre la transition ainsi que celles pour y mettre fin et continuer à faire appel aux services de la GRC.
Ce rapport de huit pages préparé par trois directeurs municipaux a été reçu et débattu lundi soir lors d'une réunion spéciale du conseil municipal.
Brenda Locke et les autres membres du parti Surrey Connect formant une majorité au conseil municipal, le résultat de la décision était joué d'avance.
« Non seulement le vote de ce soir confirme ma promesse de refaire de la GRC de Surrey la police municipale, mais il permet aussi, finalement, de révéler les coûts de la transition. »
Le rapport souligne l'importance de prendre une décision rapidement. La rapidité est une priorité afin de limiter l'incertitude auprès des employés touchés et de la communauté dans son ensemble
, écrivent les directeurs municipaux.
Les prochaines étapes
Les employés municipaux doivent maintenant préparer un plan de démantèlement de la police de Surrey, qui devra être présenté au procureur général de la Colombie-Britannique, Mike Franworth, pour approbation.
Ils doivent également envoyer une lettre au nom du conseil municipal à la police de Surrey lui ordonnant de mettre fin à toute nouvelle embauche ou dépense jusqu'à nouvel ordre.
Dans une déclaration publiée lundi après-midi, la police de Surrey et son conseil d'administration déclarent que le rapport manque d'information sur leurs effectifs et sur les conséquences de mettre fin à la transition qui aurait, selon la police, été terminée dans six mois.
Ils notent aussi que la Ville perdra les 188,5 millions de dollars déjà dépensés pour la transition et fait face à des indemnités de départ pouvant lui coûter 88,5 millions de dollars.
Le dernier mot revient à la province
Avant la rencontre du conseil municipal, le conseiller municipal Doug Elford, qui est aussi membre du parti Safe Surrey Coalition de l'ancien maire Doug McCallum, a déclaré que le processus de transition était trop avancé pour y mettre fin et qu'il espère que le procureur général, Mike Farnworth, sera d'accord avec lui.
Pour sa part, la conseillère municipale Linda Annis, du parti Surrey First, affirme que le choix devrait revenir aux citoyens dans le cadre d'un référendum.
Elle a d'ailleurs tenté de faire modifier la motion de lundi soir pour y inclure la tenue d'un référendum, mais sa proposition n'a pas été retenue.
Avec les informations de Liam Britten et The Early Edition