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L’intégration d’une famille ukrainienne en Beauce

Une femme, un homme et une jeune fille assis à la table de la cuisine avec des livres ouverts.

Reportage de Philippe Grenier sur la famille Bunietskyi, Liliia, Oleksandr et leur fille Oleksandra, qui est venue d'Ukraine pour s'installer en Beauce.

Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier

Quitter ses proches, ses amis pour fuir la guerre et refaire sa vie dans un autre pays. Le défi est de taille et bon nombre d'Ukrainiens l'ont relevé en venant s'établir en Chaudière-Appalaches. C'est le cas de la famille Bunietskyi qui vit son intégration en Beauce depuis le mois de juin.

La rivière est tellement belle. Oleksandr Bunietskyi ne tarit pas d'éloges pour la rivière Chaudière. Lui et sa femme Liliia l'admirent en marchant chaque semaine. Ils sont très reconnaissants de vivre à Sainte-Marie.

Trois femmes et un homme avec des ballons et des fleurs à l'aéroport.

La famille Bunietskyi lors de son arrivée à Montréal le 26 juin 2022

Photo : Gracieuseté : Julie Bouchard

La famille a fui la guerre en Ukraine et passé trois mois dans un gymnase en Moldavie avant d'arriver à Montréal le 26 juin. Julie Bouchard, directrice générale du Château Sainte-Marie les attendait à l'aéroport après les avoir convaincus de venir s'établir dans la résidence privée pour aînés.

On voulait faire quelque chose pour eux. On est chanceux, c'est une famille hyper gentille, respectueuse, ils s'adaptent très bien avec les personnes âgées.

Des gens tiennent un chèque immense de 2500 $.

La famille Bunietskyi a reçu un cadeau d'accueil de la part des résidents du Château Sainte-Marie au mois d'août dernier.

Photo : Gracieuseté : Julie Bouchard

Les propos d'Oleksandr Bunietskyi ont été traduits de l'anglais.

Le couple ukrainien a pris la décision de venir à Sainte-Marie pour une raison : leur fille Oleksandra et son avenir. Nous sommes ici pour elle puisque personne ne sait comment le conflit en Ukraine va se terminer, explique Oleksandr.

Oleksandra est en première secondaire à la Polyvalente Benoit-Vachon. Elle s’adapte à sa nouvelle réalité.

Une jeune fille de 1re secondaire assise à son bureau dans sa classe regarde en avant.

Oleksandra est très studieuse selon son père, elle adore étudier plusieurs matières en même temps.

Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier

« Dès la première journée, elle s’était déjà fait une amie, j’ai pris une photo et je l’ai envoyée à son père, il était bien content de voir qu’elle s’intégrait bien. »

— Une citation de  Marie Jacques-Bilodeau, directrice adjointe en première secondaire à la Polyvalente Benoît-Vachon

Marie Jacques-Bilodeau suit de près son intégration et la voit comme une élève travaillante qui veut apprendre. On voit une certaine aisance au niveau du français de base, elle va nous dire bonjour dans les corridors. On va la questionner, elle est capable de répondre par son non verbal. Elle s’améliore de jour en jour, note-t-elle.

Une femme blonde se tient debout dans un corridor d'école secondaire.

Marie Jacques-Bilodeau est directrice adjointe en 1re secondaire à la Polyvalente Benoît-Vachon de Sainte-Marie.

Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier

La langue française demeure le plus gros défi des parents dans leur intégration. Ils suivent des cours de francisation chaque semaine. Est-ce plus difficile d'apprendre le français parce que nous sommes plus vieux?, demande Oleksandr à Liliia, songeur. Cette dernière lui montre instantanément en riant son téléphone avec l’application de traduction de Google qui leur donne un bon coup de pouce.

L'équipe du Château Sainte-Marie veille à ce qu’il ne manque de rien. La famille loge ici gratuitement pour une année. Liliia a un travail rémunéré dans la cuisine et Oleksandr à la maintenance.

Une femme donne une assiette de nourriture à sa collègue dans une cuisine. Plusieurs assiettes sont prêtes à être servies.

Juriste dans son pays, Liliia travaille depuis cet été dans les cuisines de la résidence privée pour aînés.

Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier

Au départ, notre but était humanitaire, mais avec les problèmes de main-d'œuvre qu’on a en Beauce, on s’est dit pourquoi pas tenter de les garder avec nous pour travailler. Ils étaient libres de le faire ou pas, explique Julie Bouchard.

« Nous voulons travailler, travailler et travailler, pour ne pas penser à la situation en Ukraine. »

— Une citation de  Oleksandr Bunietskyi, résident de Sainte-Marie
Un homme lave le plancher en poussant une machine.

Depuis son arrivée au Château Sainte-Marie, Oleksandr travaille à la maintenance. Dans son pays d'origine, il travaillait dans le milieu médical.

Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier

Les Bunietskyi communiquent tous les jours avec leurs proches qui sont restés en Ukraine. Résilients, ils profitent maintenant de ce changement d'air bénéfique pour leur intégration en Beauce.

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