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Retour sur 5 moments marquants des 12 ans de mandat de Jim Watson à Ottawa

Le maire d'Ottawa Jim Watson dans un train.

Le maire d'Ottawa Jim Watson visite l'un des nouveaux trains Stadler FLIRT de la ville, l'été dernier (archives).

Photo : La Presse canadienne / Spencer Colby

Radio-Canada

Après lundi, Jim Watson ne sera plus maire d'Ottawa. Après 12 ans à présider les réunions du conseil et à serrer des mains lors d'annonces publiques, il cédera son bureau dans l'aile patrimoniale de l'hôtel de ville, mardi, au nouveau maire élu, Mark Sutcliffe.

De grands moments vécus par M. Watson au cours des trois derniers mandats, tels que le lancement des travaux de la future bibliothèque centrale ou la décision de ne pas soutenir un casino au centre-ville, ont eu un impact particulier sur la vie dans la capitale nationale.

D'autres, comme la gestion de l'arrivée des applications de covoiturage et la lutte contre la pandémie de la COVID-19, sont des défis auxquels ont été confrontées les villes dans le monde entier.

Ce que l'histoire retiendra de cette dernière décennie reste à voir. Certains faits saillants ont toutefois fortement contribué à façonner l'ère Watson à Ottawa.

La vie à Lansdowne

Lorsque M. Watson a annoncé qu'il ne se représenterait pas aux élections, il s'est dit fier d'avoir relancé plusieurs projets qui étaient au point mort avant de devenir maire, en 2010. Le premier grand projet étant le renouvellement du parc Lansdowne au coût de 300 millions de dollars.

M. Watson se plaisait à décrier l'espace urbain du Glebe comme n'étant rien de plus qu'un stationnement minable avant qu'il ne soit massivement remanié au début de la même décennie, grâce à un partenariat public-privé avec l’Ottawa Sports and Entertainment Group (OSEG).

Jim Watson à la Place TD.

Jim Watson scelle un dollar canadien en argent dans l'asphalte de la Place TD du parc Lansdowne, en 2014 (archives).

Photo : La Presse canadienne / Patrick Doyle

Les Renegades d'Ottawa de la Ligue canadienne de football (LCF) avaient plié bagage en 2006, laissant l'ancien stade Frank Clair pratiquement vide. Bien que le conseil précédent ait signé le contrat avec l’OSEG, au moment de l'entrée en fonction de M. Watson, les résidents s'opposaient toujours au projet, le qualifiant, entre autres, de trop favorable aux promoteurs.

Lorsque M. Watson s'est de nouveau présenté aux élections de 2014, la LCF était revenue à la Place TD rénovée, sous la forme des Rouge et Noir d'Ottawa. La ville avait également une nouvelle équipe de soccer, et Lansdowne se remplissait de boutiques et de restaurants.

Il y a eu une grande amélioration en termes d'emploi, d'espaces verts, d'arbres, de magasins et d'événements sportifs, se félicite M. Watson.

Lansdowne demeure un chantier en cours. L’OSEG rapportait de sérieuses pertes financières avant même que la pandémie ne frappe, et a dévoilé ses plans, qui ont été approuvés au cours de l’été, pour ce qui a été baptisé Lansdowne 2.0.

Fête d'anniversaire

À l'été 2017, le spectacle de La Machine est arrivé en ville dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire du Canada.

Plus de 750 000 personnes ont regardé les créatures de 12 mètres de haut déambuler dans le centre-ville pendant quatre jours, selon les organisateurs de l’événement.

L'ensemble des célébrations du 150e anniversaire du Canada, qui comprenaient également la classique en plein air de la Ligue nationale de hockey (LNH) et la remise des prix Juno, a permis à la région de la capitale fédérale de se classer au premier rang national pour la croissance du tourisme cette année-là.

Un dragon mécanique géant dans les rues d'Ottawa.

Un dragon mécanique géant nommé Long Ma arpente les rues d'Ottawa lors de la représentation de La Machine en 2017 (archives).

Photo : La Presse canadienne / Fred Chartrand

Des accomplissements dont M. Watson a été très fier.

Les hauts et les bas du train léger

Les trains en panne sur la ligne de la Confédération à Ottawa ont dominé l’ensemble du mandat de M. Watson.

Le réseau est-ouest du train léger, d'une valeur de 2,1 milliards de dollars, a été approuvé par le conseil municipal au milieu du premier mandat de Jim Watson, après des années de débat.

Quelques années plus tard, les choses ont commencé à mal tourner.

Il y a eu l’énorme trou, en 2016, à l'extérieur de la future station Rideau du train léger. La date de lancement est devenue une cible mouvante, les retards sont devenus officiels, les coûts associés à ces retards ont commencé à s'accumuler, et de nouvelles inquiétantes sont apparues pendant les essais sur la résistance des trains Alstom à l'hiver.

En septembre 2019, les usagers ont pu commencer à se servir du train léger pour se déplacer à travers la ville. M. Watson était rayonnant, affirmant que le lancement du projet marquait l'avenir du transport en commun à Ottawa.

Jim Watson, debout au début d'un tunnel, tenant dans ses mains une affiche indiquant All Aboard! ou Tous à bord!.

Jim Watson visite le futur tunnel du train léger sous le collège Algonquin en 2015 (archives).

Photo : Radio-Canada / Alistair Steele

De nombreuses pannes et déraillements ont par la suite suivi, ce qui a donné lieu à une enquête au cours de laquelle il est apparu que les fonctionnaires municipaux avaient abaissé la barre de la réussite des essais et calculé qu'il valait mieux accepter un réseau de train léger sur rail défectueux et régler les choses après le lancement.

M. Watson reste fier du train léger, soulignant qu'au cours des huit derniers mois, la ligne – à l'exception d'un coup de foudre – a largement fonctionné comme prévu. Une fois que les prolongements est et ouest seront en service, il est convaincu que les résidents se demanderont comment ils ont pu s'en passer.

L'une des choses dont personne n'avait vraiment conscience, que ce soit notre personnel, le public ou les politiciens, était la complexité de ce système, a rappelé M. Watson.

Je pense que les gens regarderont en arrière et diront que cela a demandé beaucoup d'efforts, que c'était un peu osé de lancer un projet de cette nature dans une ville de notre taille. Mais c'était la bonne chose à faire, croit-il.

Le convoi des camionneurs

L'occupation du centre-ville d'Ottawa pendant plusieurs semaines par des manifestants furieux au sujet des restrictions liées à la COVID-19 et du gouvernement fédéral a sévèrement mis à l'épreuve le leadership de M. Watson et a révélé des fissures au sein du conseil municipal.

Alors que les camions encombraient le centre-ville et que les klaxons incessants mettaient les résidents au pied du mur, M. Watson – comme l'a entendu l'enquête fédérale en cours, la Commission sur l'état d'urgence – a plaidé en faveur d'une plus grande application de la loi.

Un manifestant perché sur un camion brandit un drapeau.

Un manifestant sur le toit d'un camion brandit un drapeau lors des manifestations en convoi de l'hiver dernier sur la rue Wellington (archives).

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Lorsque l’ancien chef de police du Service de police d’Ottawa (SPO) Peter Sloly a soudainement démissionné, les retombées ont culminé lors d'une réunion tendue au cours de laquelle la conseillère municipale de longue date Diane Deans a été évincée de la présidence de la Commission de services policiers d'Ottawa (CSPO).

Personne n'avait de feuille de route sur la façon de gérer cela, a raconté M. Watson à CBC, en revenant sur les manifestations. Mon travail consistait à faire pression sur les gouvernements fédéral et provincial pour qu'ils nous donnent les ressources nécessaires afin que notre police puisse nettoyer et évacuer toute la zone.

Nous avons fini par y arriver. Je pense que cela aurait dû être fait plus tôt, ajoute-t-il.

Sortir du placard

Quelques jours avant le défilé de la Fierté dans la capitale de 2019, M. Watson a rédigé une chronique sincère dans l'Ottawa Citizen dans laquelle il a reconnu publiquement qu'il était homosexuel, et qu'il le savait depuis son adolescence.

Je me sens à l'aise avec cette décision et je suis heureux de l'avoir prise. Mais il m'a fallu beaucoup de temps pour y arriver, avait-il partagé à l'époque.

Le maire d'Ottawa Jim Watson dans une conférence de presse avec un chandail aux couleurs de la Fierté gaie.

Jim Watson a reconnu publiquement, en 2019, qu'il était homosexuel. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Yasmine Mehdi

L’orientation sexuelle du maire faisait partie du discours public depuis un certain temps, ce à quoi M. Watson lui-même a fait allusion lorsqu'il a fait remarquer que les personnes présentes au défilé lui demandaient quand il ferait son coming out.

Bien qu'il ait souhaité l'avoir fait plus tôt, M. Watson a déclaré qu'il espérait maintenant que le fait de vivre ouvertement en tant qu'homme homosexuel faciliterait la tâche des jeunes qui sont confrontés à la même décision.

95 % des réactions que j'ai reçues étaient vraiment positives, et c'était édifiant et agréable, se souvient-il. L'écrasante majorité m'a dit : "C'est bien pour toi, et merci de le faire".

J'ai attendu longtemps. Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt, confie-t-il.

Avec les informations de Trevor Pritchard, CBC News

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