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Envoyé spécial

Le Canada annonce 500 M$ de plus en aide militaire à l’Ukraine

Ottawa impose de nouvelles sanctions contre 23 responsables russes.

Justin Trudeau

Le premier ministre canadien Justin Trudeau à la clôture de la rencontre des pays de l’ANASE à Phnom Penh, au Cambodge.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Justin Trudeau profite de la visibilité offerte par le Sommet du G20 en Indonésie pour bonifier son aide à Kiev.

Le gouvernement Trudeau a annoncé un investissement supplémentaire de 500 millions de dollars pour aider l’Ukraine à se défendre contre les forces russes.

Cet engagement s’ajoute aux 500 millions déjà prévus dans le budget de 2022.

Depuis le début de la guerre, le Canada a fourni des véhicules blindés, de l’artillerie, des munitions, des caméras pour équiper des drones et des uniformes d’hiver pour les soldats ukrainiens.

Le gouvernement Trudeau profite aussi de l’occasion pour ajouter 23 responsables russes à sa liste de sanctions. Cela inclut des policiers, des enquêteurs, des procureurs, des juges et des gestionnaires de prison qui ont participé à de graves violations des droits de la personne à l’encontre d’opposants russes.

Justin Trudeau marche à Bali avec des dignitaires et des femmes les accueillent en dansant avec des habits traditionnels.

Le premier ministre Justin Trudeau à son arrivée à Bali, en Indonésie, pour le Sommet du G20.

Photo : Radio-Canada / Louis Blouin

Ce nouveau pactole arrive au moment où le gouvernement Trudeau promet de tout faire pour isoler la Russie au Sommet du G20, dans la foulée du conflit en Ukraine.

C’est une guerre qui fait des ravages horribles, et qui a des répercussions partout. Poutine a créé une crise énergétique, de l’insécurité alimentaire, et de l’inflation à travers le monde, déclarait Justin Trudeau dimanche à la clôture de la rencontre des pays de l’ANASE, à Phnom Penh, au Cambodge.

À Bali, le premier ministre et sa ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly ont l’intention d’ignorer le représentant russe Sergueï Lavrov. En général, je n’ai pas particulièrement intérêt à parler directement à Lavrov, a indiqué Justin Trudeau dimanche.

Notre but est d’isoler la Russie économiquement, politiquement et diplomatiquement, avait dit la ministre Mélanie Joly samedi à son arrivée en Asie.

Le G20 dans un cul-de-sac?

La crise ukrainienne oppose deux blocs dans le groupe des vingt : des pays occidentaux comme le Canada et les États-Unis et d’autres qui n’ont pas condamné l’invasion russe en Ukraine, comme la Chine et l’Inde.

Comment espérer en arriver à un communiqué final quand le clivage est aussi important autour de la table? En coulisses, le président indonésien, l’hôte du sommet, tente d’adoucir les positions et de trouver des terrains d’entente. Sa tâche est ardue.

C’est difficile de s’attendre à de grandes réalisations, croit Benoit Hardy-Chartrand, professeur auxiliaire de science politique et de relations internationales au campus japonais de l’Université Temple.

Si plusieurs pays souhaitent s’entendre sur des solutions concernant les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, note le professeur, un accord sera plus difficile sur les enjeux de nature politique en raison du positionnement de la Chine et de la Russie.

Les pays seront en opposition sur des questions idéologiques et stratégiques, prévoit-il.

Une occasion d’interpeller Xi Jinping?

En théorie, Justin Trudeau devrait être assis tout près du président chinois à la table du G20, puisque les leaders sont habituellement placés en ordre alphabétique des pays.

Le premier ministre canadien en profitera-t-il pour aborder l’ingérence chinoise dans les élections fédérales de 2019? Selon les récentes révélations du réseau Global, 11 candidats ont été financés par le gouvernement chinois.

Le président chinois Xi Jinping.

Le président chinois Xi Jinping

Photo : Getty Images / Kevin Frayer

Comme toujours, je vais souligner les droits de la personne, les principes de défense de nos institutions avec tous les leaders avec qui j'ai des conversations, a souligné Justin Trudeau dimanche.

Le premier ministre ne s’est pas engagé formellement à avoir une conversation avec Xi Jinping pendant le sommet du G20.

Lundi, Xi Jinping et Joe Biden doivent tenir leur premier tête-à-tête depuis que ce dernier est président. Une occasion de déterminer quelles sont les lignes rouges à ne pas franchir entre les deux pays, a expliqué le leader américain dimanche dans le contexte d’une rivalité grandissante entre les deux superpuissances et de tensions autour de l’autonomie de Taïwan.

La Maison-Blanche assure ne pas chercher à entrer en conflit avec la Chine.

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