Des Ukrainiens s’installent dans la Vallée-de-la Bow malgré la crise du logement
Dans la Vallée-de-la Bow, en Alberta, les services d’établissement ont aidé jusqu’à présent 78 personnes à s’installer dans la région. (Archives)
Photo : La Presse canadienne / Jeff McIntosh
Dans la Vallée-de-la Bow, à l'ouest de Calgary, les services d’établissement ont aidé jusqu’à présent 78 personnes à s’installer dans la région, dont des Ukrainiens. Au centre de ressources pour l’emploi qui dessert Canmore et Banff, plus d’une dizaine de personnes se renseignent chaque mois sur les opportunités dans ces villes.
La superviseure des services d’établissement, Jeanie Godfrey, explique que les deux villes ont toujours été des foyers d’immigration et que le nombre d’arrivants augmente régulièrement et rapidement ces derniers mois.
Au centre de ressources pour l’emploi, Michel Dufresne est fier du carnet d’adresses qui lui permet de savoir quels employeurs ont besoin de main-d'œuvre, et avec quel niveau d’anglais. Parfois, les immigrants viennent en visite une journée de Calgary et nous pouvons passer des appels et ensuite [organiser des entrevues] une heure plus tard, ou même faire venir un employeur pour rencontrer un groupe d'Ukrainiens
.
Dans la région, de nombreux employeurs sont à la recherche de travailleurs, mais Banff et Canmore font face à une crise du logement, explique Jeanie Godfrey. Alors oui, le coût de la vie peut être plus élevé que dans d'autres régions de l'Alberta.
Jeanie Godfrey aimerait que les Ukrainiens, ou toute autre personne venant s’installer dans la région, s’assurent en priorité d’avoir un logement.
De son côté, c’est grâce à Facebook que Kate Ostashevskaya a pu aider une Ukrainienne à s’installer à Canmore et à effectuer des démarches administratives. Rapidement, la femme a trouvé un emploi et a pu se débrouiller seule.
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Une entraide entre immigrants
Dans la foulée, Kate Ostashevskaya, qui a été elle-même une nouvelle arrivante lorsqu'elle a déménagé de Russie, a de nouveau ouvert sa maison à une autre personne fuyant la guerre et désirant s’installer dans la Vallée-de-la Bow.
Avec Tineke Van Der Merwe, elles ont alors demandé de l’aide sur les réseaux sociaux et récupéré des bottes de neige pour les personnes réfugiées, ou même une guitare pour un nouvel arrivant qui voulait apprendre à en jouer.
Leur petite équipe passionnée est devenue un système d’entraide nécessaire selon elles pour les Ukrainiens, en dehors des services officiels déjà mis à leur disposition dans la vallée.
« J'essaie vraiment d'ouvrir des portes pour trouver des opportunités et des voies permettant aux nouveaux membres ukrainiens de faire partie de notre communauté à Canmore. »
L’aide apportée va d'un appel téléphonique à un taxi à une prise de rendez-vous chez un médecin, des démarches parfois difficiles et épuisantes. Kate Ostashevskaya sait à quel point comprendre des systèmes étrangers peut être difficile, alors elle aide comme elle le peut, notamment grâce à sa langue qui lui permet de communiquer directement avec les Ukrainiens.
Et si les services d’établissement offrent de l’aide comme des cours de langues, Jeanie Godfrey reconnaît qu’il y a moins de services spécialisés que dans de grandes villes comme Calgary. Il est par exemple impossible pour les Ukrainiens d’avoir des conseils personnalisés ou de l'aide psychologique dans leur langue dans la vallée.
Avec les informations d’Helen Pike