En septembre, 171 Britanno-Colombiens sont morts de surdose, une moyenne de 6 par jour

La crise des morts par surdose bat son plein en Colombie-Britannique avec une moyenne qui se stabilise à six morts par jour.
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Les données se suivent et se ressemblent, mais le constat est le même : chaque jour, en Colombie-Britannique, six personnes en moyenne meurent des contrecoups de la consommation de drogue illicite. Le rapport du Bureau des coroners de la Colombie-Britannique pour septembre, publié lundi, confirme que l'état d'urgence de santé publique déclaré par Victoria en avril 2016 a toujours sa raison d'être.
En septembre 171 personnes en sont mortes, écrit le rapport du Bureau des coroners de la Colombie-Britannique.
Entre le début de janvier et la fin de septembre, 1644 vies ont été perdues, un record pour les 9 premiers mois de l'année.
Comme par les années passées, environ 71 % des victimes ont entre 30 et 59 ans, et 79 % sont des hommes.
Septembre marque également le 24 mois de suite où il y a plus de 150 morts.
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Les surdoses sont la première cause de mort non naturelle dans la province.
Depuis le début de l'état d'urgence, en Colombie-Britannique, 10 505 personnes sont mortes après avoir consommé une substance psychoactive.
Pas de morts dans les centres de consommation supervisée
La coroner en chef, Lisa Lapointe, note dans son rapport qu'on n'a signalé aucune mort par surdose dans les centres de consommation supervisée et que les analyses toxicologiques post-mortem effectuées indiquent que les drogues sécuritaires prescrites ne contribuent pas aux surdoses mortelles.
Lisa Lapointe se félicite de voir les nombreuses recommandations faites dans le rapport du comité permanent sur la santé et dans un récent rapport d'enquête de son bureau.
Ces deux rapports soulignent le besoin d'un cadre réglementaire pour tous les traitements et les services d'aide destinés à ceux qui souffrent de dépendance en Colombie-Britannique, ainsi que des règlements, des normes, des protocoles, des évaluations et une obligation de rapporter les mesures prises pour mettre fin à la crise.
Elle ajoute que le comité permanent a ressenti la même urgence que le comité d'enquête du Bureau des coroners de mettre en place un approvisionnement sécuritaire en drogues pour les personnes qui en ont besoin.
« Il est primordial d'offrir une option plus sécuritaire aux dizaines de milliers de personnes dans notre province qui risquent d'être gravement atteintes [par une surdose] ou d'y succomber. »