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Agression mortelle à Shippagan : la communauté sous le choc, un adolescent arrêté

Un garçon de 11 ans est mort après avoir été agressé avec une trottinette.

Un drapeau du Nouveau-Brunswick, un drapeau du Canada et un drapeau de l’Acadie sont en berne devant un établissement scolaire. Sur un panneau à l’entrée, il est écrit École L’Envolée.

Les drapeaux sont en berne à l’école L’Envolée de Shippagan, au Nouveau-Brunswick, le 7 novembre 2022.

Photo : Radio-Canada / SARAH DÉRY

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a arrêté un adolescent de 15 ans lundi à la suite d'une agression qui a mené à la mort d'un garçon de 11 ans à Shippagan, au Nouveau-Brunswick.

Le porte-parole de la GRC Hans Ouellette indique que l'adolescent doit être remis en liberté en fin de journée, lundi.

Il doit comparaître devant le tribunal pour adolescent de la cour provinciale, à Bathurst, le 26 janvier.

À ce moment-ci, aucune accusation n'a été déposée contre lui, selon la GRC.

Une voiture de la Gendarmerie royale du Canada.

Une voiture de la Gendarmerie royale du Canada (archives)

Photo : Radio-Canada / Shane Magee

Cette arrestation survient à la suite d'une agression armée, qui s'est produite à Shippagan jeudi.

À leur arrivée sur les lieux, les policiers ont constaté qu’un garçon de 11 ans avait été frappé au visage avec une trottinette par un garçon de 15 ans, affirme Hans Ouellette.

Un garçon d'une dizaine d'années pose les deux bras grands ouverts pour une photo sur la plage, avec la mer derrière lui.

Thomas Haché

Photo : Gracieuseté

Le garçon de 11 ans, Thomas Haché, a d’abord été hospitalisé à Tracadie, dans la Péninsule acadienne, avant d’être transféré à l’hôpital pour enfants IWK d’Halifax.

Il était dans le coma et recevait des soins pour des blessures sérieuses, dont une fracture du crâne. Il est mort samedi à l'hôpital.

Le groupe des crimes majeurs de la GRC au Nouveau-Brunswick poursuit son enquête.

Les enfants sont mêlés, affirme une intervenante scolaire

À Shippagan, le choc est immense dans la communauté et le retour à l’école est difficile, lundi.

L’émotion, elle est plus que palpable, affirme Vicky Haché, intervenante communautaire au Centre de bénévolat de la Péninsule acadienne.

Une femme est accotée sur un mur de brique bleu et fixe l’objectif d’un regard calme et perçant.

Vicky Haché, coordonnatrice et intervenante auprès des jeunes de 13 à 16 ans dans la Péninsule acadienne pour le Centre de bénévolat de la Péninsule acadienne et membre du comité parental de l’école l’Envolée de Shippagan, au Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada / SARAH DÉRY

Les drapeaux sont en berne un peu partout dans la région et différentes initiatives tentent de souligner la mémoire de Thomas Haché et de lui rendre hommage.

Une envolée de ballons à la mémoire de Thomas Haché est notamment prévue pour mardi.

Des drapeaux en berne devant le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick-Campus de Shippagan, dans un paysage d'automne.

Les drapeaux sont en berne le 7 novembre 2022 devant le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick-Campus de Shippagan.

Photo : Radio-Canada / Sarah Déry

Du soutien est offert aux élèves des deux écoles de Shippagan, mais Vicky Haché pense qu’il faut en faire encore plus.

« On a besoin de se mobiliser en tant que communauté. Toute personne qui est capable de s’impliquer et d’aller à la rencontre des jeunes [doit le faire]. »

— Une citation de  Vicky Haché, intervenante communautaire

Est-ce que la compréhension est là? C’est là où c’est important de se positionner pour accompagner nos enfants qui vivent des questionnements et des choses qu’ils ne comprennent pas, affirme l'intervenante communautaire, qui est elle-même mère d'un garçon de 11 ans.

Elle encourage les parents à être à l’écoute afin de percevoir les émotions de leur enfant. L’enfant à cet âge-là n’a pas nécessairement la capacité de bien comprendre.

Un prêtre portant le coquelicot fixe son regard au loin. Il est devant une église, le ciel bleu est perçant et il n'y a que quelques nuages. On dirait une pochette d'album de musique chrétienne.

Le père Serge Comeau à l’église de Shippagan, au Nouveau-Brunswick, le 7 novembre 2022

Photo : Radio-Canada / SARAH DÉRY

Le curé de la paroisse de Saint-André, le père Serge Comeau, trouve lui aussi qu’il est difficile de trouver les bons mots pour accompagner les jeunes.

C’est inquiétant de voir nos enfants et nos jeunes grandir dans cet environnement-là et on se sent tous un peu responsables. C’est difficile pour tout le monde, dit-il.

Il est ému de voir la solidarité, la bonté, la bienveillance qui s’exprime, malgré la douleur.

Avec des informations de Sarah Dery

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