•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Des dirigeants autochtones s’interrogent sur le nouveau service de police provinciale

Des dirigeants autochtones en conférence de presse.

Plusieurs dirigeants autochtones de la Saskatchewan se sont réunis vendredi dernier pour discuter de la sécurité dans leurs communautés.

Photo : Fournie par Tina Pelletier

Radio-Canada

Alors que des Premières Nations de la Saskatchewan demandent de l’aide aux différents ordres de gouvernement pour mettre sur pied leurs propres services de police, certains dirigeants autochtones s'interrogent sur la création d'un service de police appelé Saskatchewan Marshals Service (SMS), annoncé la semaine dernière.

Selon le gouvernement de la Saskatchewan, les 70 agents de ce service viendront en aide aux agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et des forces de l’ordre dans des municipalités qui font face à des taux de criminalité élevés.

Le chef de la Nation dénée Clearwater, Teddy Clarke, déplore le manque de consultation auprès des communautés autochtones. Ma crainte est que les dirigeants gouvernementaux s’assoient dans leurs bureaux, que ce soit à Regina ou Ottawa, et mettent en place des politiques en notre nom et pour notre compte, sans avoir notre avis, dit-il.

Ils doivent comprendre que nous vivons une vie différente dans une autre partie du monde ici. C’est sur cela qu’ils doivent baser leurs politiques.

Une citation de Teddy Clarke, chef de la Nation dénée Clearwater

De son côté, le vice-chef du conseil tribal de Meadow Lake, Richard Derocher, affirme que les organisations autochtones de la province n’ont pas assez d'information sur le SMS.

Nous n’avons pas encore parlé à nos députés provinciaux pour voir de quoi il s’agit et comment cela va toucher nos communautés autochtones dans le nord-ouest de la Saskatchewan.

Une citation de Richard Derocher, vice-chef du conseil tribal de Meadow Lake

Quels bénéfices pour les Premières Nations?

Le directeur administratif de l’Association des chefs de police des Premières Nations (ACPPN), Lennard Busch, se dit surpris de la mise sur pied du Saskatchewan Marshals Service.

Nous travaillons de près avec la province et le gouvernement fédéral sur les mesures législatives pour les services essentiels et nous avons une bonne relation avec eux. C’est un peu surprenant que ce sujet n'ait pas été abordé.

Une citation de Lennard Busch, directeur administratif de l’Association des chefs de police des Premières Nations (ACPPN)

Lennard Busch se demande aussi pourquoi l’argent attribué à ce nouveau service de police n’a pas été utilisé pour améliorer les services existants. Il se dit aussi curieux de voir si le SMS inclura des agents autochtones.

Pour sa part, le chef de la Nation crie James Smith, Wally Burns, estime que ce nouveau service pourrait réduire le temps d’attente en cas d’urgence, comme les attaques au couteau survenues dans sa communauté et à Weldon.

Je pense que cette approche pourrait marcher quand il s’agit des 74 Premières Nations en Saskatchewan et pourrait aider à la création d’un service de police géré par nos communautés.

Une citation de Wally Burns, chef de la Nation crie James Smith

Le vice-chef du Grand Conseil de Prince Albert, Joseph Tsannie, croit quant à lui que le SMS pourrait être utile pour répondre à la pénurie d’agents au sein de la GRC et venir en aide aux agents actuellement en poste, qui sont épuisés.

Avec les informations de Dayne Patterson

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.