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Bilinguisme au N.-B. : Kris Austin interpellé par des partisans au congrès du parti

Gertrude McLaughlin, des micros tendus devant elle, répond aux questions des médias. Elle tient un porte-documents à la couverture bleue.

Gertrude McLaughlin, présidente de circonscription dans Tracadie-Sheila, à l'assemblée annuelle du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick, le 5 novembre 2022 à Fredericton.

Photo : CBC / Jacques Poitras

Radio-Canada

Des francophones membres du Parti progressiste-conservateur ont interpellé le ministre Kris Austin au sujet de ses positions sur le bilinguisme officiel, lors de la première journée, samedi à Fredericton, de l'assemblée annuelle de la formation politique au pouvoir au Nouveau-Brunswick.

De 2010 à 2022, Kris Austin était chef de l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick, un tiers parti, et il a fréquemment exprimé des positions hostiles au bilinguisme officiel. En mars cette année, le député a quitté l’Alliance pour rejoindre le Parti progressiste-conservateur.

Le mois dernier, Kris Austin est entré au Cabinet lorsqu’il a été nommé ministre de la Sécurité publique. Il est à présent l’un des 10 membres du comité ad hoc formé par le premier ministre Blaine Higgs pour se pencher sur la révision de la Loi sur les langues officielles.

Lors d'une période de questions samedi au congrès des progressistes-conservateurs, deux membres du parti qui sont présidents d’associations de circonscriptions dans le nord de la province ont confronté M. Austin.

Kris Austin, debout, en conversation avec un autre homme dans une salle de conférence décorée en bleu.

Kris Austin, député de Fredericton-Grand Lac et ministre de la Sécurité publique, samedi à Fredericton.

Photo : CBC / Jacques Poitras

Gertrude McLaughlin, présidente de circonscription dans Tracadie-Sheila, a demandé à Kris Austin de s’engager à soutenir le bilinguisme officiel au Nouveau-Brunswick.

Je soutiens le droit des résidents anglophones et francophones de cette province à recevoir les services dans la langue de leur choix, parce que nous sommes une province officiellement bilingue, a-t-il répondu à Mme McLaughlin. Il y a toujours des divergences d’opinions sur la manière dont c’est mis en œuvre, et c’est peut-être là que nous voyons les choses un peu différemment.

Il affirme que cette position est la même qu’il défendait lorsqu’il était chef de l’Alliance. Je vais vous faire la même promesse que j’ai faite auparavant : je ne suis pas ici pour enlever des droits à qui que ce soit. Je n’ai jamais voulu le faire, a déclaré Kris Austin.

J'ai eu une réponse, on verra les développements, si ça va suivre sa réponse, a dit Gertrude McLaughlin plus tard, samedi, au sujet de son échange avec M. Austin.

Gertrude McLaughlin photographiée de profil.

Gertrude McLaughlin, samedi.

Photo : Radio-Canada / Sarah Déry

Elle dit avoir été très inquiète d’apprendre la nomination de l’ex-chef de l’Alliance des gens au sein du comité sur les langues officielles, et que de lui poser la question directement était la chose logique à faire.

Ce que je cherchais, c'est un engagement devant une salle comble, un engagement que M. Austin ne travaillerait pas contre le bilinguisme, n'essaierait pas de détruite le bilinguisme. C'est la préoccupation de beaucoup de francophones, entre autres la Péninsule acadienne entière, a déclaré Gertrude McLaughlin.

Elle ajoute maintenant espérer que Kris Austin respectera son engagement de ne pas travailler contre les deux langues officielles et de ne pas nuire au bilinguisme.

Un autre francophone a interpellé le ministre, samedi. Léopold Ouellet, président de circonscription dans Restigouche-Ouest, est en désaccord avec l’avis de Kris Austin, lorsque ce dernier dit que la politique de bilinguisme officiel du Nouveau-Brunswick a été mise en œuvre incorrectement depuis qu’elle a été adoptée.

Vous êtes 50 ans en retard, Monsieur le ministre, lui a dit Léopold Ouellet. Il a rappelé que les lois étaient en vigueur, et a déclaré qu’elles devaient être respectées.

Kris Austin a remercié les deux membres du parti d'avoir évoqué ce qu’il a appelé l’éléphant dans la pièce, c’est-à-dire ses 12 années à la tête de l’Alliance des gens.

Dans son discours samedi, le premier ministre Blaine Higgs a dit qu’il était heureux de constater que, pendant la période de questions et réponses, les membres du parti avaient été authentiques en parlant avec leur cœur de ce qu’il a appelé les vrais enjeux.

D’après les reportages de Jacques Poitras (CBC) et de Sarah Déry

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