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Une année difficile pour les producteurs agricoles de la région

Des vaches dans une ferme laitière du Québec.

La Fédération de l’UPA de la Gaspésie-Les Îles regroupe les 350 producteurs et productrices du territoire de la région. (Archives)

Photo : Radio-Canada

Bon nombre de producteurs agricoles gaspésiens et madelinots ont vu leurs dépenses augmenter de 50 % dans la dernière année.

C’est l’une des choses qui sont ressorties de l’assemblée générale annuelle de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Gaspésie et des Îles qui avait lieu à Carleton-sur-Mer, jeudi. L’organisation y soulignait d’ailleurs ses 70 ans de présence dans la région.

Là où le bât blesse, c’est vraiment sur le plan des intrants et des coûts supplémentaires, précise la présidente de l’UPA de la Gaspésie-Les Îles, Michèle Poirier.

Des gens assis à des tables dans une grande salle de conférence.

Un trentaine de personne était présente au Baie-Bleu de Carleton-sur-Mer pour l'assemblée générale annuelle de l'UPA de la Gaspésie-Les Îles.

Photo : Radio-Canada / Louis Pelchat-Labelle

Comme l’indique la présidente de l’Union régionale, ce sont notamment les semences, les engrais et la main-d’œuvre qui auraient fait bondir les factures des producteurs.

L’inflation, les changements climatiques, la hausse du taux directeur ainsi que la guerre en Ukraine, notamment, sont montrés du doigt et expliqueraient ces augmentations partout dans la province.

Martin Caron.

Martin Caron est le président général de l'Union des producteurs agricoles. Il était présent à l'assemblée générale annuelle de l'UPA de la Gaspésie-Les Îles jeudi.

Photo : Radio-Canada / Louis Pelchat-Labelle

Le président général de l’UPA, Martin Caron, croit cependant que ces facteurs ont plus de répercussions en région. Les prix du carburant, des boîtes, des pots, des matériaux pour faire des serres ainsi que les taux d’intérêt augmentent et malheureusement, dans certains cas, on a souvent du mal à refiler cette facture-là aux consommateurs, commente-t-il.

M. Caron ajoute qu’au-delà des intrants, l’entretien des machineries et des équipements agricoles freine certaines productions en raison de retards dans la réception des pièces de remplacement ou de délais d’attente pour obtenir un réparateur.

Des récoltes variables

Pour ce qui est des récoltes, certains secteurs ont connu une bonne année, alors que, pour d’autres, la saison a été plus ardue.

Si la récolte de foin a été excellente cette année, grâce à des pluies abondantes en début de saison, certains agriculteurs ont vu leur récolte de grain diminuer de 30 % pour la même raison.

Le secteur des petits fruits connaît une année de récolte moyenne.

Quant aux producteurs de pommes de terre, ils ont somme toute connu un bon rendement, malgré des pommes de terre de moins gros calibre que la saison dernière et quelques défis reliés à des parasites et des champignons qui s’attaquaient aux récoltes.

Un regard vers l’avenir

Pour la présidente régionale, Michèle Poirier, 2022 a été une année sous le signe de la transition.

On vient de sortir d’une année pandémique. C’est une année qui va nous permettre de faire une transition vers de nouvelles façons de travailler, précise-t-elle.

« Qu’on parle du climat, qu’on parle des gens côte à côte, on dirait que le social est plus là. Les gens se parlent beaucoup plus et je trouve ça quand même très important. »

— Une citation de  Michèle Poirier, présidente de l’UPA de la Gaspésie-Les Îles
Michèle Poirier.

La présidente de l’UPA de la Gaspésie-Les Îles, Michèle Poirier, estime qu'il s'agit d'une année de transition.

Photo : Radio-Canada / Louis Pelchat-Labelle

Malgré une dernière année difficile, Mme Poirier se dit optimiste pour l’année à venir.

Il faut prendre ça du côté positif, surtout parce qu’on fête notre 70e anniversaire. Savoir qu’on est là depuis les années 50, c’est vraiment valorisant, explique la présidente régionale. On regarde en avant. Je pense que l’avenir va être meilleur pour nous.

Trois nominations régionales aux prix de l’Union

Le président général de l’UPA, Martin Caron, note que les producteurs gaspésiens se démarquent dans certains domaines. On voit, dit-il, qu’il y a un mouvement ici et beaucoup de jeunes qui démarrent des entreprises. Ce n’est pas pour rien que certains projets sont finalistes pour les prix de l’Union au provincial.

Les prix d'excellence de l’Union, au nombre de quatre, seront décernés le 30 novembre à des groupes ou à des équipes ayant notamment travaillé sur des projets collectifs pour le développement ou la valorisation de l’agriculture.

Le projet de déploiement d’une stratégie phytosanitaire durable dans les vergers par l’Association des producteurs fruitiers de la Gaspésie est finaliste pour le prix du volet environnemental.

Le travail de concertation pour l’analyse des zones agricoles des Îles-de-la-Madeleine par le syndicat régional est nommé pour le prix de développement.

Le Syndicat UPA de Rocher-Percé est également en lice pour le prix de la solidarité en raison de sa stratégie de mobilisation des membres.

Avec les informations de Louis Pelchat-Labelle

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