Jeux olympiques de 2030 : le maire Marchand « ouvert »

Mon téléphone est ouvert, a lancé le maire Marchand aux journalistes jeudi matin.

Bien au fait des difficultés de Vancouver dans la course à l’obtention des Jeux olympiques d’hiver de 2030, il ne ferme pas la porte à l’idée de voir Québec tenter de lui succéder.

La semaine dernière, le gouvernement de la Colombie-Britannique retirait son appui à la candidature de Vancouver pour des raisons financières. La ministre du Tourisme, Lisa Beare, évoquait alors dans un communiqué avoir évalué les avantages par rapport aux coûts et les risques éventuels du projet.

La ministre du Tourisme de la Colombie-Britannique, Lisa Beare.

Photo : maggie macpherson/cbc / Maggie MacPherson

La province rappelait aussi que Vancouver accueillerait des matchs de la coupe du monde de soccer en 2026, ainsi que les Jeux Invictus pour les soldats blessés au combat en 2025, ce qui entraînait déjà d’importants investissements financiers.

Discussions avec le COC

Si la candidature de Vancouver devait officiellement tomber, Bruno Marchand se dit disposé à discuter avec le Comité olympique canadien (COC) du potentiel de Québec à tenir les Jeux.

Est-ce que c’est possible? Est-ce que c’est sain financièrement? Si les réponses pouvaient être oui, on va certainement l’évaluer, suggère-t-il.

Bruno Marchand se dit pleinement conscient de l’absence d’une montagne assez élevée pour accueillir les épreuves de ski alpin dans la région.

Le maire de Québec Bruno Marchand a répondu aux questions des journalistes lors d'une mêlée de presse.

Photo : Radio-Canada

Il insiste aussi sur l’importance de ne pas handicaper le budget de la Ville avec la construction d’infrastructures dispendieuses.

À l’heure actuelle, les villes de Salt Lake City, aux États-Unis, et de Sapporo, au Japon, sont dans la course pour l’obtention des Jeux de 2030.

Labeaume avait dit non

L’ouverture de Bruno Marchand pourrait raviver un débat étouffé par une fin de non-recevoir de Régis Labeaume, au printemps 2021.

À ce moment, le maire Labeaume expliquait que Vancouver avait une longueur d’avance sur les autres villes du pays afin d’accueillir les Jeux olympiques d’hiver dès 2030.

Il préférait voir Québec se concentrer sur l’accueil de grandes compétitions internationales, notamment en ski de fond ou en cyclisme.

Interpellé à ce sujet, le chef de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville, Claude Villeneuve, est du même avis. Selon lui, Québec n’a rien à gagner à entrer dans la grande danse olympique, d’autant que les Jeux des dernières années, en Chine et en Russie, ont surtout permis à des dictatures de flasher.