•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Les travailleurs handicapés ne pourront plus être payés moins qu’au salaire minimum

Une femme tient dans ses mains un portefeuille vide.

Les changements proposés à la Loi sur les normes d’emploi au Nouveau-Brunswick annoncés mardi feront en sorte que les personnes handicapées qui font le même travail que les autres touchent au moins le salaire minimum plutôt que des allocations inférieures (archives).

Photo : iStock

Radio-Canada

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a déposé un projet de loi, mardi, afin d’empêcher que les personnes handicapées gagnent moins que le salaire minimum pour le même travail que les autres.

La pratique actuelle, qui permet le versement d’allocations inférieures au salaire minimum, est archaïque et elle doit cesser, a déclaré le ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, Trevor Holder, cité dans un communiqué publié mardi.

Le projet de loi doit modifier la Loi sur les normes d’emploi afin d’éliminer cette pratique.

La présidente de la Coalition des personnes handicapées du Nouveau-Brunswick, Shelley Petit, ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’a pas agi plus tôt. Elle dit que la société devrait avoir honte parce que cette pratique existe toujours en 2022. Ce que nous faisons aux personnes handicapées est inacceptable, souligne-t-elle.

Les changements proposés visent à reformuler les définitions d’employeur et de salarié et à éliminer toute ambiguïté concernant le versement d’allocations inférieures au salaire minimum, selon le communiqué du gouvernement.

Trevor Holder donne une conférence de presse.

Le ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail du Nouveau-Brunswick, Trevor Holder, qualifie d'archaïque la pratique de rémunérer des personnes handicapées avec des allocations inférieures au salaire minimum (archives).

Photo : Radio-Canada / Pierre Fournier

La définition des employeurs sera modifiée pour inclure toute personne qui autorise la présence d’un salarié dans un lieu d’emploi ou autour de celui-ci pour qu’il exécute des travaux, fournisse un service ou reçoive une formation.

La définition des salariés sera modifiée pour inclure toute personne qui exécute des travaux ou qui fournit des services, ou qui reçoit une formation, à moins qu’elle ne se livre à une activité exemptée par un règlement, et ce, que des mesures d’accommodement lui soient fournies ou non pour répondre à ses besoins.

Des changements bien accueillis

Shelley Petit accueille favorablement ces changements, mais elle ajoute que le gouvernement devrait aussi faire en sorte que les personnes handicapées ne perdent pas d’avantages sociaux lorsqu’elles commenceront à travailler au salaire minimum. Elle craint que des personnes perdent leur subvention au logement ou leurs prestations si elles gagnent un certain revenu.

La directrice générale de Capacité Nouveau-Brunswick, Haley Flaro, croit que ces personnes qui toucheront le salaire minimum demeureront admissibles à ces avantages sociaux. Il y aura une période de transition, mais il y aura toujours des programmes pour les aider, selon elle.

Il s’agit d’un moment historique en ce qui concerne l’égalité d’accès à l’emploi pour les personnes ayant un handicap, souligne Mme Flaro.

Haley Flaro en entrevue par webcam.

Haley Flaro, directrice générale de Capacité Nouveau-Brunswick, se réjouit des changements législatifs annoncés mardi (archives).

Photo : Radio-Canada

La loi ne faisait pas la promotion de l’inclusion des personnes handicapées et de la diversité sur le marché du travail, mais cela va être corrigé, selon Mme Flaro.

Elle dit avoir connu des personnes à mobilité réduite qui étaient rémunérées 40 $ par semaine pour 35 heures de travail.

Haley Flaro est heureuse que le Nouveau-Brunswick passe à une culture de salaire égal pour un travail de valeur égale qui favorise l’embauche et le maintien en poste des personnes handicapées.

D’après un reportage de Hannah Rudderham, de CBC

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...