•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Dominique Anglade veut que Marie-Claude Nichols revienne au caucus libéral

La députée de Vaudreuil a été expulsée du caucus la semaine dernière.

Dominique Anglade.

La cheffe libérale Dominique Anglade

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

La cheffe de l'opposition officielle, Dominique Anglade, fait marche arrière et souhaite maintenant que la députée Marie-Claude Nichols, expulsée la semaine dernière, revienne au caucus du Parti libéral du Québec (PLQ).

En entrevue à Radio-Canada, la cheffe du PLQ a soutenu que les choses étaient allées trop loin dans cette affaire.

Dans la foulée du dévoilement du cabinet fantôme, la semaine dernière, la députée de Vaudreuil a été expulsée du caucus du PLQ en raison d'un conflit autour de l'attribution des dossiers et responsabilités parmi les 21 députés libéraux élus le 3 octobre dernier.

Sans donner de détails sur la rencontre qu'elle a eue lundi matin avec Marie-Claude Nichols, la cheffe libérale a plaidé pour la coopération.

Quand on fait des choix de portefeuille, on demande à tout le monde de donner sa contribution et je pense que les choses ont été un peu loin. Et donc, les canaux sont ouverts, a assuré Mme Anglade.

« Ce que je souhaite, c’est que Marie-Claude revienne au caucus. Je pense que c’est ce que souhaitent également les membres du caucus […] Il y a plein de dossiers qui sont intéressants. On souhaite qu’elle revienne. »

— Une citation de  Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec

Main tendue

Revenant sur les raisons de l'expulsion de Mme Nichols, Dominique Anglade a expliqué qu'elle avait tenté de déterminer quel était le meilleur dossier à confier à la députée de Vaudreuil en tenant compte de ses préférences, mais au bout du compte on n’a pas été capables de s’entendre, a admis la cheffe.

Ça a été trop loin de part et d'autre […] Maintenant, il faut trouver une voie de passage pour la suite des choses, a poursuivi la politicienne.

« On envoie un message, une main tendue. Moi, j’ai une main tendue à Marie-Claude depuis vendredi… »

— Une citation de  Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec

Par voie de communiqué, la leader libérale a tenu à démontrer l'appui qu'elle porte à ses troupes. « Comme cheffe de l’opposition officielle, je m’estime privilégiée de pouvoir compter sur une équipe solide et c’est ce qui nous permettra de mettre de l’avant nos propositions pour les Québécois », a-t-elle déclaré.

Marie-Claude Nichols prend la parole à l'Assemblée nationale.

Marie-Claude Nichols

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

La députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, a été expulsée du caucus le 27 octobre après avoir refusé les responsabilités qui lui ont été offertes au sein du parti, qui occupe le rôle d'opposition officielle à l'Assemblée nationale.

Selon les informations obtenues par Radio-Canada, la députée de Vaudreuil avait un intérêt pour la troisième vice-présidence de l'Assemblée nationale. Or, la cheffe Dominique Anglade aurait plutôt opté pour la candidature du député Frantz Benjamin à ce poste.

Avant le dévoilement du cabinet fantôme, la leader libérale avait procédé, le 12 octobre, à la nomination des officiers parlementaires appelés à l’aider à mener les travaux de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale. Sa garde rapprochée est formée de Marc Tanguay, Monsef Derraji, Filomena Rotiroti et Enrico Ciccone.

Marie-Claude Nichols, qui n'avait pas fait part de sa décision au moment d'écrire ces lignes, siège sous la bannière du PLQ depuis 2014.

Entrevue avec la cheffe du Parti libéral du Québec

Interrogée à l’émission En direct avec Patrice Roy quant à sa volonté de rester à la tête du parti, Dominique Anglade a répondu : C'est bien mon intention.

Concernant le congrès du parti, où un vote de confiance est prévu, la cheffe libérale a rappelé que l’événement devait avoir lieu en principe en novembre 2023. Mais c’est une décision qui sera prise par le parti. C’est une décision logistique aussi. Il faut trouver les salles, etc., a-t-elle ajouté.

Mme Anglade n'a cependant pas écarté la possibilité que ce congrès puisse se tenir plus tôt. On va le savoir dans les prochaines semaines, a-t-elle avancé.

Un parti ébranlé

Rien ne va plus au Parti libéral du Québec depuis la défaite historique du parti lors des dernières élections québécoises.

Après une semaine tumultueuse marquée par l'expulsion du caucus de Marie-Claude Nichols, l'organisateur en chef du parti, Jean-François Helms, qui a notamment été au cœur de la stratégie de la dernière campagne électorale, a annoncé sa démission samedi dans une lettre à Dominique Anglade et au nouveau président du parti, Rafael Primeau-Ferraro.

Le PLQ a également perdu son directeur des communications, Jérémy Ghio, qui a annoncé son départ à peine quelques jours après les élections.

Le 12 octobre, La Presse canadienne révélait qu’une douzaine de militants de longue date du PLQ, dont plusieurs ex-députés, des candidats défaits et une présidente d'association, estimaient que Dominique Anglade n'était plus la personne qu'il fallait pour diriger le PLQ, l'accusant d'avoir presque tué le parti.

Qui plus est, l'ex-ministre libéral des Finances, Carlos Leitao, qui présidait la campagne du parti lors des dernières élections provinciales et qui était pressenti pour occuper la présidence du PLQ, a choisi de quitter le navire et de ne pas se présenter.

Le 3 octobre, le PLQ a obtenu le pire score électoral de son histoire en faisant élire 21 députés et en ne récoltant que 14 % du suffrage populaire. Ainsi, la formation a réussi à faire élire 10 députés de moins et a récolté 10 points de moins qu'en 2018, au moment où le parti avait enregistré sa pire performance de tous les temps.

Ces résultats l'ont placé au quatrième rang parmi les cinq principaux partis en matière d'appui populaire, derrière la Coalition avenir Québec (CAQ), le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS).

Pendant la campagne électorale, la cheffe libérale s'était présentée comme la candidate du rassemblement, celle qui était capable d'unir les Québécois et de regrouper les forces libérales, par opposition à la politique de « division » du chef de la CAQ François Legault.

À l’extérieur de la formation politique, la cheffe libérale s'est aussi attiré les foudres des autres partis d'opposition en refusant de soutenir une entente entre les partis représentés à l'Assemblée nationale destinée à permettre à QS et au PQ d'être reconnus comme groupes parlementaires.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...