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La halte pour les sans-abri de Gatineau de retour au Centre Robert-Guertin

Des personnes dehors devant un bâtiment, dont certaines assises.

Des personnes en situation d’itinérance ont été logées au centre d'hébergement temporaire de l'aréna Robert-Guertin en raison de la pandémie (archives).

Photo : Radio-Canada / Hugo Belanger

Radio-Canada

La halte pour personnes en situation d'itinérance retourne temporairement au Centre Robert-Guertin, moins d'un an après son déménagement de l'endroit. La proximité des autres services pour cette clientèle a motivé ce choix.

En décembre 2021, la halte-chaleur avait été déplacée du Centre Robert-Guertin au 20, rue Émile-Bond à environ 10 minutes de marche.

D'ici le 1er décembre, la halte redéménagera ainsi à l'aréna le temps de quelques mois, soit jusqu'en mai 2023.

La halte sera située à proximité des autres services disponibles pour les personnes en situation d’itinérance dont la Soupe populaire de Hull qui sert des repas, le CLSC St-Rédempteur pour un accès aux douches et le site de prévention des surdoses situé de l’autre côté de la rue, énumère-t-on dans le communiqué.

La halte du Centre Robert-Guertin.

En 2021, l'entente entre la Ville de Gatineau et le CISSS de l'Outaouais pour la halte du Centre Robert-Guertin se terminait le 31 décembre (archives).

Photo : Radio-Canada / Felix Desroches

C'est le BRAS Outaouais qui reprendra les rênes de ce service. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l'Outaouais confirme qu'il travaille sur un plan pour assurer la continuité de la halte après mai 2023.

Je suis heureuse que nous puissions maintenir le service de halte aux personnes en situation d'itinérance de la région, a indiqué dans un communiqué de presse la présidente-directrice générale du CISSS de l'Outaouais, Josée Filion. Nous devons continuer à leur apporter du soutien et un endroit de répit, et ce, surtout durant la période hivernale.

Pendant la conférence de presse à ce sujet, jeudi après-midi, la mairesse de Gatineau, France Bélisle, a raconté que lors de sa visite de l'halte-chaleur l'an dernier, je me suis retournée, et j'ai dit à [Josée] Fillion : "il n'y a pas une personne de Gatineau qui va redormir ici cet hiver".

Ce n'est pas un hôtel de luxe, le centre Robert-Guertin, mais quand j'ai vu la halte-chaleur, j'en ai encore des frissons. Pour moi, c'est inacceptable, a dit la mairesse de l'ancien emplacement.

La nouvelle halte de Gatineau.

La halte-chaleur du 20, rue Émile-Bond, à Gatineau (archives)

Photo : Radio-Canada / Felix Desroches

Si une halte-chaleur ne vient aucunement solutionner la question de l’itinérance, elle assure la survie, la sécurité et la dignité des personnes et elle s’inscrit dans tout un continuum de services, souligne France Bélisle. Selon elle, il s'agit d'un pas de plus pour venir aider les plus vulnérables.

Itinérance ou crise du logement?

Également présente lors de l'annonce, la directrice générale de l'organisme le Gîte Ami, Pascale Paradis, a remis sur la table des statistiques pour dénoncer la crise du logement qui sévit actuellement à Gatineau. L'organisme qu'elle dirige est l'un des partenaires de la halte-chaleur.

Mme Paradis souligne que 15 % des gens qu'on héberge, ce sont des gens qui travaillent. Est-ce qu'on parle de problème d'itinérance ou de crise du logement?, poursuit-elle.

« [Dans la période] du 1er avril à [octobre] 2021, on parle de 20 personnes qui se sont présentées à nos services, parce qu'elles avaient perdu leur logement ou n'avaient pas réussi à se reloger. Des personnes qui n'ont aucune problématique, sauf avoir le budget suffisant pour se reloger. Cette année, [pour la même période], on parle de 168 personnes. »

— Une citation de  Pascale Paradis, directrice générale du Gîte Ami

Le Centre Robert-Guertin ne pourra cependant constituer une solution permanente. Le bâtiment est trop vétuste, aux dires du chef de section, développement des communautés, à la Ville de Gatineau, Patrick Campeau.

Pour les options à plus long terme, on est en train de regarder avec les partenaires pour des solutions permanentes, a conclu Josée Fillion.

Avec les informations de Marie-Jeanne Dubreuil

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