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8000 emplois à pourvoir dans les restaurants de la Nouvelle-Écosse

Wen Prathumma dans une cuisine industrielle.

Un copropriétaire de la chaîne de restaurants Cha Baa Thai, dans la région d'Halifax, Wen Prathumma, à l'intérieur de son cinquième emplacement. Il a immigré à Halifax en 2003 et a bâti une entreprise prospère dans le domaine de la cuisine thaïlandaise.

Photo : Radio-Canada / Robert Guertin

Radio-Canada

Les propriétaires de Cha Baa Thai, une importante chaîne de restaurants thaïlandais d'Halifax, ont récemment terminé un projet de trois ans pour ouvrir leur cinquième restaurant à Halifax, mais ils ne peuvent pas ouvrir ses portes, car ils n'ont personne pour y travailler.

Kim Dao et son mari, Wen Prathumma, ont du mal à embaucher des travailleurs locaux, un problème important pour les restaurants depuis la pandémie, mais aussi des travailleurs étrangers. Et ils ne sont pas les seuls.

« C'est cher, de garder l'endroit vide. Très cher, et nous ne savons pas combien de temps nous pourrons gérer ces budgets. »

— Une citation de  Kim Dao, copropriétaire de la chaîne de restaurant Cha Baa Thai

Le directeur général de l'Association des restaurateurs de la Nouvelle-Écosse, Gordon Stewart, affirme qu'environ 30 % des restaurants de la Nouvelle-Écosse tentent de recruter des travailleurs étrangers pour pallier un manque de près de 8000 travailleurs dans le secteur.

Si vous déposez une demande en juillet, elle n'est probablement traitée qu'en octobre. C'est donc très difficile parce que lorsque vous avez besoin d'un travailleur, vous en avez besoin maintenant, vous n'en avez pas besoin dans 6 mois, 8 mois ou 10 mois, dit-il.

Gordon Stewart est le président de l'Association des restaurants de la Nouvelle-Écosse.

Gordon Stewart est le président de l'Association des restaurateurs de la Nouvelle-Écosse.

Photo : CBC / Alexander Quon

Il remarque que l'impact de la pénurie de main-d'œuvre est évident dans de nombreux restaurants, car ils réduisent les heures, ferment un ou deux jours par semaine et limitent les éléments de leur menu.

Il indique que même si l'embauche de travailleurs étrangers n'est pas la solution la plus facile, c'est une façon de pourvoir les postes vides.

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) établit des priorités pour les demandes de travailleurs étrangers temporaires en fonction des professions. Depuis le début de la pandémie, ils ont donné la priorité aux travailleurs de l'agriculture et des soins de santé, explique Stuart Isherwood, conseiller en relation avec les médias à IRCC.

Il dit que c'est là que le besoin de main-d'œuvre est le plus urgent et que les chefs et les serveurs ne sont pas une priorité.

Des travailleurs étrangers camerounais dans une cuisine de restaurant.

Près de 30 % des restaurants de la Nouvelle-Écosse tentent de recruter des travailleurs étrangers pour rester ouvert.

Photo : Radio-Canada / Laurie Gobeil

L'an dernier, le gouvernement fédéral a accordé un financement de 85 millions $ pour réduire les délais dans les demandes de permis de travail, de permis d'études et de renouvellement de carte de résident permanent.

Stuart Isherwood indique que l'attente pour les visas soumis à l'étranger est de 60 jours et que les demandes de prolongation de permis de travail soumises au Canada sont de 120 jours. Mais il admet que c'est souvent plus long.

Malgré nos efforts, nous savons que de nombreux candidats connaissent des temps d'attente considérables pour le traitement de leurs demandes, dit-il.

Nous continuons de faire tout notre possible pour réduire le temps d'attente.

Kim Dao dit que l'étude d'impact sur le marché du travail (EIMT), un document que les employeurs canadiens doivent remplir pour montrer au gouvernement qu'ils doivent embaucher un travailleur étranger après avoir été incapables d'embaucher un Canadien, prend du temps et coûte cher.

Pendant la pandémie, elle a déposé 10 demandes d'EIMT qui ont coûté environ 1000 $ chacune et un seul travailleur thaïlandais a reçu un permis pour travailler avec elle.

Kim Dao assise dans son restaurant d'Halifax.

Kim Dao dit qu'en dépit d'offrir un salaire de 22 $ de l'heure, elle ne trouve personne qui souhaite travailler dans la cuisine.

Photo : Radio-Canada / Robert Guertin

Les employeurs qui recrutent des travailleurs étrangers doivent aussi publier des offres d'emploi sur le Guichet-Emplois du gouvernement du Canada.

Pratima Devichand, une consultante en immigration, dit qu'il y a quelques années, le Guichet-Emplois avait des exigences linguistiques plus larges. Maintenant, les gens doivent parler soit le français soit l'anglais.

Pour cette raison, dit-elle, les agents des visas à l'étranger refusent souvent les permis aux travailleurs qui ne parlent pas couramment l'anglais.

Je vois ce problème d'essayer d'amener des travailleurs à travers plusieurs industries, dit-elle.

J'ai des clients qui travaillent dans les soins de santé, la construction et le transport, qui essaient de faire venir des travailleurs pour soutenir leur entreprise et ils n'y arrivent pas.

Avec la population vieillissante de la Nouvelle-Écosse, elle affirme qu’il est de plus en plus important de faire venir des immigrants pour soutenir l'économie.

Avec les informations d'Anam Khan, de CBC News

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