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Il manque toujours des parents administrateurs au CSS des Chic-Chocs

Édifice administratif de la commission scolaire des Chic-Chocs à Gaspé.

Le niveau d'implication demandé aux parents serait trop exigeant. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Luc Manuel Soares

Le conseil d’administration (C. A.) du Centre de services scolaire (CSS) des Chic-Chocs fait toujours face à d'importantes difficultés pour attirer des parents. Deux postes de membres parents demeurent vacants.

Le CSS des Chic-Chocs considère que la charge de travail des parents, déjà membres des conseils d'établissement et du comité de parents, freine leur implication au C. A.

Questionnée à propos des postes toujours vacants durant une séance ordinaire du C. A. qui s'est tenue mardi soir, la direction du CSS affirme avoir fait des représentations auprès du ministère de l'Éducation.

Ce texte a été modifié pour exprimer plus clairement les démarches du CSS au ministère de l'Éducation.

La directrice générale du CSS par intérim, Josée Synnott, rappelle que les membres parents du C. A. doivent faire partie du comité de direction de leur école, du comité de parents et du C. A.

Des fois, ce n’était pas facile pour un parent d’être sur le C. A. On avait un autre parent qui a quitté le C. A. à la fin de l’année dernière en raison de cette obligation, indique-t-elle. Mais on a relancé le comité de parents et on espère qu’il y aura des intéressés.

« Pour les parents, ça demande beaucoup d’investissement. »

— Une citation de  Josée Synnott, directrice générale par intérim du CSS des Chic-Chocs

Le Ministère est bien au courant de cette réalité et des démarches ont été faites. C’est la réalité dans plusieurs centres de services scolaires, ajoute Josée Synnott.

La directrice générale par intérim du CSS des Chic-Chocs, Josée Synnott, accompagnée du directeur général adjoint par intérim, Steven Richard.

La directrice générale par intérim du CSS des Chic-Chocs, Josée Synnott, accompagnée du directeur général adjoint par intérim, Steven Richard

Photo : Radio-Canada / Marguerite Morin

C’est une surcharge, estime Yves Marcotte, secrétaire général du Centre de services scolaire des Chic-Chocs. Il indique par ailleurs que le nouveau ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a été sensibilisé à cette question.

De son côté, le cabinet du ministre indique ne pas avoir de commentaires à faire à ce stade-ci, étant donné que M. Drainville prend connaissance des dossiers pour le moment.

Des séances du C. A. inintéressantes?

La présidente du Comité de parents du CSS des Chic-Chocs, Christiane Rheault, est aussi d'avis que les nombreuses rencontres prévues sont un frein à l’implication des parents. Ce n’est pas par manque de conviction, mais par manque de temps que les parents sont frileux à s’impliquer, explique-t-elle.

D'après David Dubreuil, ancien président du C. A. du CSS des Chic-Chocs et parent engagé dans la gouvernance scolaire, c’est plutôt le contenu des séances du conseil d’administration qui découragent les parents à participer au C. A.

C'est, selon lui, une conséquence de la réforme scolaire de 2020, menée par l'ancien ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, qui a vu l'abolition des commissions scolaires. Les décisions qui y sont prises sont administratives; on n'est pas dans les idées ou le développement au niveau du programme qui est offert aux élèves, explique David Dubreuil.

Cette transformation se reflète donc dans ce qui est abordé durant les séances du C. A.

Quand on regarde les procès-verbaux et les ordres du jour de ces rencontres, il y a très peu de choses qui concernent la réussite éducative des élèves ou des projets visant à améliorer l’enseignement dans nos écoles, indique-t-il.

« Quand on fait approuver des contrats de déneigement, de réfection de toiture ou des appels d’offres, on est très loin d’une potentielle satisfaction de mettre l’épaule à la roue pour la réussite des élèves. »

— Une citation de  David Dubreuil, ancien président du C. A. et parent engagé dans la gouvernance scolaire

Alléger les exigences envers les parents qui désirent s’impliquer au C. A. revient à prendre le problème à l’envers, estime M. Dubreuil.

Quand on s’implique dans une organisation comme un CSS, je crois qu’on doit y aller à 100 % et y aller pour les bonnes raisons, juge-t-il. Quand on dit qu’il y a trop de rencontres, si au moins les rencontres sont intéressantes et font avancer les dossiers, il n’y a personne qui va se plaindre.

David Dubreuil espère une fin prochaine de l’intérim de la direction générale, mis en place à la suite du départ en congé de maladie de la directrice générale Deslilas Fournier, et estime que cela permettrait à l’organisation de tourner la page.

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