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Un dirigeant d’entreprise en cybersécurité accusé d’attaque informatique

Des mains tapent sur un clavier d'ordinateur.

Jean-François Duguay est accusé d'être à l'origine d'un piratage informatique chez Devicom en 2019.

Photo : iStock

La personne accusée d’être à l’origine d’un piratage informatique chez Devicom en 2019 à Saguenay, Jean-François Duguay, s’est lancée en affaires en cybersécurité avec une associée en 2020. L’entreprise Inosek profite d’ailleurs de différents appuis et subventions allant de Promotion Saguenay au ministère de l’Économie et de l’Innovation.

Jean-François Duguay a été congédié par Devicom. Il fait face à sept chefs d’accusation en lien avec cette cyberattaque survenue en juillet 2019 chez son ancien employeur.

Les accusations ont officiellement été portées en mai 2021 et il doit revenir devant les tribunaux en février prochain. Joint au téléphone, il a clamé son innocence.

Il est notamment accusé d’être entré par effraction chez Devicom avec l’intention d’y commettre un acte criminel. Il aurait utilisé ou fait utiliser des ordinateurs dans le but de commettre une infraction.

Le système informatique paralysé

Devicom a refusé d’accorder une entrevue formelle sur le sujet, puisque des procédures judiciaires sont en cours. Par téléphone, le conseiller en stratégies numériques de l'entreprise, Jean Duplain, a confirmé que l’attaque avait entraîné des pertes financières pour Devicom de l’ordre de quelques centaines de milliers de dollars.

La cyberattaque aurait paralysé le système informatique et Devicom en aurait perdu l’accès pendant trois jours. Selon Jean Duplain, il a fallu deux semaines pour rétablir le système, et l’entreprise a ensuite embauché un expert externe pendant six mois pour évaluer ses procédures et ses pratiques d’affaires.

La crédibilité de Devicom, qui compte plus de 30 ans d’expertise en sécurité informatique, n’aurait pas été entachée. L’entreprise n’aurait pas perdu de clients ni de données informatiques. Ses mesures de sécurité ont été renforcées depuis l’événement.

Le vent dans les voiles

La compagnie Inosek, dont Jean-François Duguay est un des dirigeants, se spécialise entre autres dans l’infogérance et la cybersécurité. La petite entreprise basée à Chicoutimi a reçu de l’appui sous plusieurs formes depuis sa création en février 2020.

Inosek a notamment reçu une aide à l’entrepreneuriat de 40 000 $ de la part du ministère de l’Économie et de l’Innovation, soit 28 000 $ en 2021-2022 et 12 000 $ en 2022-2023.

Elle bénéficie aussi du soutien de l’INKUB Desjardins. Il s’agit d’une initiative de Promotion Saguenay et du Mouvement Desjardins qui vise à soutenir le démarrage de nouvelles entreprises en leur fournissant des locaux et de l’accompagnement professionnel pendant un à deux ans.

Un site Internet.

Inosek et Jean-François Duguay ont reçu un soutien de la part de l'INKUB Desjardins.

Photo : Capture d'écran

L’entreprise reçoit également du soutien du Centre d’entrepreneuriat et d’essaimage de l’Université du Québec à Chicoutimi (CEE-UQAC) et a eu une bourse jeune entreprise de l’Association québécoise des technologies (AQT) en 2021-2022.

Aucun des organismes contactés par Radio-Canada n'a pu dire pour le moment si l'aide à Inosek avait été attribuée avant ou après le dépôt des accusations contre Jean-François Duguay.

La réponse du ministère

Appelé à commenter, le responsable des relations médias au ministère de l’Économie, de l'Innovation et, dorénavant, de l’Énergie (MEIE), Jean-Pierre D’Auteuil, a mentionné qu’une entreprise qui reçoit une subvention doit conclure une convention d’aide financière avec le MEIE.

Par cette convention, l’entreprise garantit notamment qu’elle a transmis toutes les informations pertinentes à la prise de décision, par exemple qu’il n’existe contre elle, à sa connaissance, aucune réclamation, poursuite, plainte civile ou pénale de quelque nature et pour quelque montant que ce soit qui pourrait l’empêcher d’exécuter ses obligations prévues à la convention en date de sa signature, a-t-il fait savoir par courriel en soirée mardi.

Le porte-parole a poursuivi en indiquant que, si un défaut est constaté dans le cadre d’une convention, le MEIE peut notamment résilier l’entente et demander le remboursement de l’aide financière accordée, les intérêts inclus.

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