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Emprunt de 125 M $ pour le développement éolien

Un parc éolien en Gaspésie.

Les municipalités membres de la Régie intermunicipale de l'énergie de la Gaspésie et des Îles espèrent devenir partenaires dans des projets de nouveaux parcs éoliens (photo d'archives).

Photo : Radio-Canada / William Bastille Denis

À la suite du lancement des appels d'offres de 300 mégawatts (MW) en énergie éolienne et de 480 MW en énergie renouvelable par Hydro-Québec, la Régie intermunicipale de l’énergie de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (RÉGÎM) se prépare activement. Elle vient d'adopter un règlement d’emprunt de 125 millions de dollars.

Il s'agit du montant requis pour financer les six projets pour lesquels elle a soumissionné avec l’Alliance de l’Est.

Maire de Sainte-Anne-des-Monts et président de la Régie, Simon Deschênes rappelle que la RIEGIM forme l’Alliance de l’Est avec la Régie intermunicipale de l'énergie du Bas-Saint-Laurent et avec les MRC de Montmagny et de L’Islet.

Bien qu’Hydro-Québec n’ait pas encore octroyé les contrats, la Régie doit démontrer sa capacité financière.

Il indique que la contribution demandée à chacune de ces trois parties est calculée d’après la richesse foncière uniformisée de chaque territoire.

Ainsi, il précise que la Gaspésie prévoit 125 millions de dollars, le Bas-Saint-Laurent, 250 millions, et les MRC de L'Islet et Montmagny, 30 millions, pour un investissement qui dépasse les 400 millions de dollars pour l’Alliance.

De l'équipement de construction devant le mât d'une éolienne sans hélice sur le site du futur parc éolien Nicolas-Riou.

Construction du parc éolien Nicolas-Riou, au Bas-Saint-Laurent. L'Alliance de l'Est espère décrocher de nouveaux contrats.

Photo : Radio-Canada / Simon Turcotte

En entrevue à l'émission Au cœur du monde, Simon Deschênes a dit ne pas croire que l'Alliance de l'Est remportera les six appels d'offres. Il espère qu'elle en décrochera au moins un ou deux.

Ce règlement d'emprunt est une prévoyance, explique-t-il. Si jamais nous remportons l'ensemble des appels d'offres, comme on est partenaires avec le privé, il faudra rapidement mettre de l'argent sur la table, et ce règlement d'emprunt doit être approuvé par le ministère des Affaires municipales.

« On fait nos devoirs. On s'est forgé une crédibilité au fil du temps auprès de différents partenaires privés et dans les soumissions d'Hydro-Québec. »

— Une citation de  Simon Deschênes, président de la Régie intermunicipale de l’énergie de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Des camions devant une éolienne en construction au parc éolien Nicolas-Riou.

Les revenus des futurs parcs éoliens pourraient être moindres que ceux générés par les parcs précédents compte tenu de la pénurie de main-d'œuvre et du coût des matériaux de construction (photo d'archives).

Photo : Radio-Canada / Simon Turcotte

Ce montant, qui pourrait être investi, s’ajoute aux sommes en provenance de partenaires privés. Dans le décret, il est dit que s’il y a une participation communautaire de 50 %, une entreprise privée soumissionnaire peut aller chercher le maximum des points, ajoute M. Deschênes.

« C’est à l'avantage de tous les partenaires privés de venir cogner à la porte de l'Alliance de l'Est pour passer un partenariat. C’est égalitaire, tant sur le volet financier que sur le contrôle du projet donné. »

— Une citation de  Simon Deschênes, président de la Régie intermunicipale de l’énergie de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

M. Deschênes mentionne par ailleurs que des partenaires privés se sont montrés intéressés à travailler avec l’Alliance de l’Est. Il ne manque pas de souligner qu’Hydro-Québec est aussi devenu partenaire de l’Alliance au cours de l'été. Il s'agirait à ce moment-là d'un partage égal entre l’Alliance, un partenaire privé et Hydro-Québec.

Ces revenus sont redistribués aux communautés sous forme de redevances.

Depuis quelques années, pour nous en Gaspésie, on se partage environ 4 à 4,5 millions de dollars par année pendant 25 ans, indique le maire Deschênes. On pourrait voir nos profits de nos actions doubler ou plus que doubler dans les prochaines années quand on va être à terme ou quand les parcs éoliens seront mis en service.

Le maire prévient toutefois qu'il ne faut pas s’en tenir à des scénarios trop optimistes. Il fait observer que les revenus pourraient être moindres que ceux générés par les parcs précédents compte tenu de la pénurie de main-d'œuvre et de l'augmentation du coût des matériaux de construction.

Les noms des gagnants de ces appels d’offres pourraient être dévoilés à la mi-décembre.

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