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Importante hausse des demandes de dépannage alimentaire chez Moisson Granby

Une boîte en carton contenant des denrées non périssables.

Depuis un an, les demandes de dépannage alimentaire ont presque doublé chez Moisson Granby. (Archives)

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

À l'heure où l'inflation fait grimper le prix du panier d'épicerie, se nourrir devient de plus en plus difficile pour bien des gens. L’organisme SOS dépannage Moisson Granby le constate tous les jours. Depuis un an, la demande de dépannage alimentaire a presque doublé, ce qui exige bien des ajustements.

Depuis 37 ans, SOS dépannage Moisson Granby vient en aide aux personnes qui ont du mal à se nourrir. Grâce à l'organisme, ces dernières reçoivent une épicerie complète d'une semaine.

On va trouver des produits frais, fruits et légumes, on va trouver du lait, des œufs, du yogourt, bœuf haché, côtelettes de porc, cuisses de poulet, poulet entier. On va retrouver aussi des produits en conserve, donc des produits non périssables, et des produits d’hygiène corporelle, souligne le directeur du service d'aide alimentaire de SOS dépannage Moisson Granby, Éric Vachon.

Ces paniers sont de plus en plus demandés. Depuis un an, le nombre de paniers de dépannage a presque doublé, passant de 5800 à plus de 11 300.

C’est du jamais-vu. On doit acheter massivement de la nourriture pour pouvoir aider tous ces gens-là. Mais nous, c’est une augmentation des coûts de la nourriture, c’est une augmentation des coûts de l'essence, car j’ai aussi des camions sur la route. Tout augmente pour nous, et les demandes explosent, constate M. Vachon.

« Le visage de la pauvreté a changé. Une famille où papa [et] maman travaillent au salaire minimum, ils n’y arrivent plus. Il y a des personnes âgées aussi, dont la pension de vieillesse ne suffit plus. De nouveaux individus qui viennent pour une première fois à une banque alimentaire et qui n’auraient jamais pensé de leur vie devoir fréquenter une banque alimentaire. »

— Une citation de  Éric Vachon, directeur du service d’aide alimentaire, SOS dépannage Moisson Granby

Pour braver la tempête, l'organisme doit faire des choix. Avant, on donnait une brique de fromage dans tous les dépannages alimentaires. Le fromage, c’est rendu tellement cher qu’on a dû retirer cet aliment-là dans nos dépannages.

On a la chance parfois d’en recevoir du réseau des Moissons. Dans ce temps-là, les gens vont recevoir du fromage, mais pour le moment, je n’en achète plus, c’est trop dispendieux, ajoute-t-il.

Attention aux dons

Pour boucler son propre budget, SOS dépannage compte sur son magasin général, où les dons de la population sont revendus. Ce commerce représente un rouage essentiel pour générer des revenus dirigés vers l'aide alimentaire. Ces sommes pourraient toutefois être encore plus importantes, car à l'heure actuelle, 70 % des dons reçus sont inutilisables.

On a des frais de camion, des frais d’essence pour aller porter ça à l’écocentre. On a des employés aussi qui travaillent très fort. C’est plusieurs milliers de dollars par année que nous, on perd, constate Éric Vachon.

« La population, si elle peut faire un pas de plus et faire très attention à la marchandise qu’elle nous apporte pour être certaine que c’est en état de revente. »

— Une citation de  Éric Vachon, directeur du service d’aide alimentaire, SOS dépannage Moisson Granby

Malgré tout, SOS dépannage parvient à remplir sa mission. Un agrandissement est même en cours pour améliorer le service à la clientèle. L'organisme abrite par ailleurs un restaurant, qui attire de nouveaux donateurs.

L’aide qu’on apporte à ces gens-là, les gens sont très reconnaissants. C’est sûr que ça, c’est une lueur d’espoir, mais il faut qu’il se passe quelque chose. Il y a vraiment une urgence d’agir, indique M. Vachon.

Le problème représente un défi collectif, selon lui.

Il faudrait vraiment que les gouvernements prennent des mesures pour augmenter le revenu minimal d’une personne, car en ce moment, ça ne suffit plus, insiste-t-il.

Avec l’information de Guylaine Charette

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