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Violence conjugale : les femmes demandent aux autorités d’en faire davantage

Christine Giroux.

Christine Giroux, ex-victime de violence conjugale, mène la manifestation dans les rues de Montréal.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Des dizaines de femmes ont marché à Montréal samedi pour dénoncer la violence conjugale. Les actualités de la semaine ont ajouté trois autres victimes au bilan : deux enfants tués présumément par leur père et une femme de 90 ans assassinée par son mari.

Alors que le gouvernement s'attaque à ce problème au moyen des tribunaux spécialisés en violence conjugale et sexuelle ainsi qu'avec la distribution de centaines de bracelets de surveillance électronique, les intervenants du milieu sont d'avis qu'il faut en faire davantage.

Il faut notamment agir en ce qui a trait aux bracelets destinés aux hommes qui doivent purger des peines provinciales, soit deux ans moins un jour. Les victimes et les intervenants du milieu souhaiteraient que Québec et Ottawa arriment leurs politiques respectives pour que les prisonniers fédéraux soient eux aussi admissibles au programme de bracelets.

La directrice provinciale de la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes, Manon Monastesse, précise que c'est une femme à tous les deux jours et demi qui est tuée par son conjoint ou son ex-conjoint au Canada.

À Montréal, des dizaines de personnes ont répondu à l'appel à la mobilisation lancé par une survivante de violence conjugale. Elles ont marché pour réclamer davantage de mesures de la part du gouvernement afin de protéger les victimes de leurs agresseurs. Les manifestants proposent, entre autres, que les bracelets de surveillance électronique soient davantage utilisés. Reportage de Kim Vermette.

De plus, ajoute-elle, il faut aussi compter les tentatives de meurtre. C’est quand même 200 femmes qui nous ont dit qu’elles avaient été victimes d’une tentative de meurtre, mais ça n’a pas été rapporté à la police, déclare-t-elle.

Christine Giroux, qui a elle-même subi de la violence conjugale, est bouleversée par l'actualité.

C'est une après l'autre. Les femmes tombent comme des mouches. [...] Ça me touche particulièrement. Ça me ramène des souvenirs. Je recommence à faire des cauchemars, à avoir de la misère à dormir. Chaque fois qu'il y a quelque chose, ça me touche particulièrement, raconte-t-elle.

Elle fait partie des femmes qui souhaitent que le port d'un bracelet de surveillance soit aussi institué pour les prisonniers fédéraux, notamment son ex-conjoint, qui cherche à la retrouver chaque fois qu'il en a l'occasion, même après plusieurs années.

Une manifestante contre la violence conjugale.

Une des participantes à la manifestation contre la violence faite aux femmes.

Photo : Radio-Canada

Devant l'escalade de la violence recensée depuis la pandémie de COVID-19, Québec a débloqué 222,9 millions pour venir à bout de cette rage.

En mars dernier, le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a annoncé la mise en œuvre d'un premier projet pilote de tribunal spécialisé en violence conjugale à Salaberry-de-Valleyfield.

Le palais de justice y traite en moyenne 1000 dossiers de violence conjugale ou sexuelle par année. L'expérience sera graduellement suivie d’autres implantations au Québec.

Ce nouveau type de tribunal est destiné à mieux répondre aux besoins et à la réalité des personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale.

Avec les informations de Kim Vermette

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