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Eric Stubbs, nouveau chef du Service de police d’Ottawa

Eric Stubbs.

L'ancien agent de la GRC Eric Stubbs obtient officiellement le poste de chef du Service de police d'Ottawa.

Photo : La Presse canadienne / Darryl Dyck

Radio-Canada

L'ancien agent de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) Eric Stubbs occupera officiellement le poste de chef du Service de police d'Ottawa (SPO). Steve Bell était titulaire de ces fonctions par intérim depuis la démission du précédent chef, Peter Sloly.

La Commission de services policiers d’Ottawa a dévoilé l'identité du nouveau chef de police de la capitale fédérale, vendredi après-midi, lors d'une conférence de presse virtuelle.

Cette nomination survient à moins de 72 heures des élections municipales et alors que la Commission sur l'état d'urgence évalue le travail du SPO lors de l'occupation du centre-ville, l'hiver dernier, par des manifestants antimesures sanitaires.

Aux citoyens d'Ottawa, j'ai lu concernant vos attentes concernant le nouveau chef de police, a-t-il lancé. C'est une longue liste, quelques pages.

« Sachez ceci : je ne prends pas ce rôle à la légère. Le chemin sera tumultueux, mais nous nous engageons, moi et l'excellente équipe du SPO, à satisfaire ces attentes tous les jours. »

— Une citation de  Eric Stubbs, chef du SPO

M. Stubbs s'est exprimé majoritairement en anglais, mais a adressé quelques mots en français aux médias. Il a confirmé qu'il travaillait avec un tuteur pour apprendre le français rapidement.

Le président de l'Association des communautés francophones d'Ottawa (ACFO), Éric Barette, voit cette nomination d'un bon œil.

Le fait que ce nouveau chef se présente devant les médias et adresse quelques mots en français, on voit qu’il y a déjà une ouverture de sa part, a-t-il indiqué en entrevue, vendredi.

M. Barrette a toutefois souligné qu'il faudra que le chef du SPO aille à la rencontre des communautés francophones et culturelles de la région très rapidement.

Une confiance à bâtir

Le président de Racine et culture Canada, César Ndema-Moussa, est quant à lui moins optimiste. En effet, il ne sait trop quoi espérer de cette nomination. Selon lui, l'empressement et le fait que M. Stubbs ne soit pas connu du public posent problème.

C’est vraiment décevant. Pourquoi un empressement?, a demandé ce dernier. Ça fait déjà huit mois qu’Ottawa n’a pas de chef de police.

M. Ndema-Moussa a déclaré que M. Stubbs est un parfait inconnu. Le président de Racine et culture Canada estime que cette nomination est vouée à l'échec en raison du manque de confiance de la population à l'égard du service de police.

« Les communautés marginalisées ne se sentent ni représentées ni écoutées réellement par la police. »

— Une citation de  César Ndema-Moussa, président de Racine et culture Canada

Il aura beaucoup de relations publiques à faire avant de commencer sa fonction de chef de police, et c’est fort malheureux parce qu’il est une victime collatérale, a-t-il ajouté.

C'est Steve Bell qui occupait les fonctions de chef intérimaire de la police d'Ottawa depuis la démission du précédent chef, Peter Sloly, dans la foulée du convoi des camionneurs, en février 2022. Auparavant, il occupait le poste d'adjoint de M. Sloly.

Cette semaine, deux des candidats à la mairie, Catherine McKenney et Bob Chiarelli, ont demandé à ce qu'une enquête de la Commission civile de l'Ontario soit lancée en raison d'un potentiel conflit d'intérêts. Ils s'opposaient à la nomination d'un nouveau chef avant les élections municipales de lundi.

Ils critiquent le président de la Commission de services policiers d'Ottawa, Eli El-Chantiry, pour avoir proposé la nomination si rapidement, une proposition appuyée par le candidat à la mairie Mark Sutcliffe, et ce, alors que M. El-Chantiry est également l'un des coprésidents honoraires de la campagne de M. Sutcliffe.

Un choix qui divise les principaux candidats à la mairie

En réaction à l'annonce, Catherine McKenney a n'a pas caché sa déception face à cette nomination jugée précipitée et aurait même préféré qu'on nomme le candidat, mais qu'on repousse son assermentation.

« J'ai encore des doutes quant au processus, je crois que c'est dommage », a déclaré en entrevue Catherine McKenney, en ajoutant vouloir tout de même travailler avec le nouveau chef de police choisi.

De son côté, Bob Chiarelli digère mal cette nomination qui arrive, souligne-t-il, dans un contexte où le service de Police d'Ottawa travaille à regagner la confiance du public.

De la façon dont je le vois, c’est le maire [sortant] Jim Watson qui fait un doigt d’honneur aux payeurs de taxes d’Ottawa en chemin vers la porte de sortie, a-t-il lancé en entrevue à Radio-Canada.

Pour sa part, le candidat Mark Sutcliffe a déclaré dans une entrevue, vendredi matin, qu’il était d'accord avec le processus qui a été établi et que la Commission de services policiers avait le droit d’agir comme elle l’a fait. Il a également indiqué qu’il appuyait la nomination du nouveau chef de police d’Ottawa.

La Commission de services policiers d'Ottawa compte sept membres, dont trois sont nommés par la province. Un membre nommé par le conseil municipal ainsi que trois conseillers municipaux y siègent également. Le conseil municipal représente donc la majorité et a un point décisif sur l'issue des votes.

Avec les informations de Rémi Authier, de Camille Kasisi-Monet et de Frédéric Pépin

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