Élections scolaires : un candidat abandonne après des questions sur son français

Son site web bilingue ne fonctionne plus et il dit avoir mis fin à sa campagne.

Même si la qualité moyenne de son français a soulevé des questions, l'agent immobilier et père d'un jeune enfant maintient qu'il est un ayant droit francophone et qu'il était éligible à ce poste.

[Le critère] selon lequel le français est la première langue apprise et toujours comprise [du candidat] s'applique dans mon cas, soutient-il dans un courriel envoyé à Radio-Canada.

« J'ai mis fin à ma campagne, parce qu'il y a de meilleurs candidats pour le rôle. »

Son nom doit quand même apparaître lundi sur les bulletins de vote qui ont déjà été imprimés. C'est sans parler des électeurs qui ont voté par anticipation ou par la poste.

Élections Toronto précise qu’il est trop tard pour retirer une candidature, et que dans l’état actuel des choses le nom de M. Rawdat restera sur les bulletins de vote. Selon l'organisme, il est de la responsabilité des [candidats] de s’assurer qu’ils sont éligibles.

Quoi qu’il en soit, M Rawdat affirme déjà qu’il est prêt à démissionner s'il est élu lundi.

Le délai pour démissionner officiellement est passé. Si je gagne lundi, je démissionnerai. Après avoir parlé avec la communauté, il y a beaucoup de problèmes complexes que je ne suis pas prêt à résoudre maintenant. La communauté mérite une personne plus prête pour le travail à venir, indique-t-il par courriel.

Plus tôt cette semaine, Élections Toronto a annulé le scrutin relatif au poste de conseiller scolaire dans la zone Toronto Centre 3 pour les écoles du Conseil Viamonde, après que des parents eurent porté plainte au sujet du fait qu'au moins un des deux candidats en lice n'était pas un ayant droit francophone.

Une élection partielle doit avoir lieu à une date indéterminée pour l'instant.

2 autres candidats

Deux autres candidats sont actuellement en lice au poste de conseiller scolaire dans la zone Toronto Est du Conseil MonAvenir, soit Paul Wilson et Daniel Martin.

Radio-Canada a tenté en vain de joindre M. Wilson au téléphone et par courriel. Son site web, qui était en anglais seulement, n'est plus en fonction.

Nous avons soulevé la question auprès d'Élections Toronto, qui répète qu'il revient au candidat de s'assurer de son éligibilité.

Quant à M. Martin, il s'agit d'un Québécois d'origine. Il n'a pas d'enfant fréquentant une école de MonAvenir. Je suis fier de mon héritage et je crois que c’est très important de promouvoir la langue française dans nos écoles ainsi que défendre les intérêts des élèves, affirme-t-il par courriel.

« Je crois qu’idéalement le poste de conseiller scolaire soit représenté par une personne dont la langue maternelle est le français. »

Il note toutefois que ce n'est pas une exigence en vertu de critères provinciaux. Ceci dit, il sera important que le niveau de communication soit adéquat afin de bien comprendre et bien communiquer avec les élèves, les parents, le conseil et le personnel des écoles, soutient-il.

Pour sa part, le Conseil MonAvenir affirme ne pas pouvoir commenter. Ce processus est géré par les municipalités qui régissent l’accueil des candidatures et les listes électorales, répond la porte-parole du Conseil, Mikale-Andrée Joly.

Cela dit, le Service des relations corporatives du Csc MonAvenir a contacté le bureau des élections de la Ville de Toronto pour informations, ajoute-t-elle. Selon les échanges d’hier, les élections scolaires pour la région de Toronto Est iront de l’avant comme prévu le 24 octobre 2022.