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Une entreprise norvégienne veut générer de l’énergie avec les déchets de l’Alberta

Une usine de valorisation des déchets.

Cette usine de valorisation des déchets à Stavanger, en Norvège est le type d'usine que Varme Energy veut construire à Edmonton.

Photo : Fournie par Andreas Karlsen

Radio-Canada

Varme Energy, une filiale de la société norvégienne d’énergie propre Green Transition Holding, veut combiner la technologie de la valorisation énergétique des déchets avec celle du captage et stockage du carbone en Alberta.

Incorporé à Edmonton depuis l’été, Varme Energy veut construire des usines qui utilisent la technologie de gazéification.

Le principe de la gazéification est de chauffer les déchets à des températures très élevées, entre 900 et 1200 degrés Celsius, avec peu d’oxygène. La combustion permet de convertir les déchets en gaz de synthèse combustible. Ensuite, ce gaz peut être utilisé pour, entre autres, générer de l'énergie.

Sean Collins.

Sean Collins est le PDG de Varme Energy, la fifliale canadienne de la société mère norvégienne Green Transition Holding AS.

Photo : fournie par Rory Wheat

Plusieurs entreprises ont breveté leur technologie de gazéification. et Varme Energy veut utiliser celle de Aitos, une autre filiale de Green Transition Holding qui utilise un procédé de combustion en deux étapes.

Au lieu de conduire les camions poubelles vers les sites d’enfouissement, ils seront conduits vers des usines comme la nôtre, dit Sean Collins, président-directeur général de Varme Energy.

Les déchets solides municipaux sont déjà utilisés ailleurs au Canada pour produire de l’électricité, notamment à Brampton, en Ontario, et à Burnaby, en Colombie-Britannique, où l’usine transforme en énergie un quart des déchets solides de la ville de Vancouver.

Sean Collins explique toutefois que les usines de son entreprise seront les premières à générer de l’énergie et à capter et stocker l’excès de carbone produit lors du processus de gazéification.

Il ajoute que la combinaison de ces deux technologies existe déjà en Norvège, mais qu'elle n’a pas encore été testée au Canada.

Le potentiel de l'Alberta

L’Alberta a été choisie en raison de sa géologie, considérée comme une des meilleures au monde pour stocker le carbone. Je dirais que l’Alberta est l'épicentre du captage du carbone au monde. C’est pour cela que nous voudrions consacrer une bonne partie de notre capital à construire nos usines en Alberta, dit Andreas Karlsen, de Green Transition Holding.

Varme Energy veut les construire en premier lieu à Edmonton et dans la zone industrielle située près de la capitale, ainsi qu'à Innisfail.

Jean Barclay, mairesse d'Innisfail, a signé une lettre d’intention avec Varme Energy pour appuyer le travail de l’entreprise norvégienne. On verra où ça ira, mais je suis enthousiaste à l'idée de ce qui peut arriver, dit-elle.

Varme Energy est présélectionné pour recevoir des subventions du Fonds fédéral pour une économie à faibles émissions de carbone.

L’objectif prioritaire des gouvernements est de réduire les déchets

Cependant, Isabelle Maheu, porte-parole du ministère fédéral Environnement et Changement climatique Canada explique dans un courriel que si la valorisation énergétique des déchets joue un rôle dans la gestion des déchets plastiques, elle n’est pas en haut des priorités fédérales.

Elle rappelle que le premier objectif est de réduire les déchets plastiques, notamment avec le Programme zéro déchet de plastique.

Cette approche reflète la hiérarchie de la gestion des déchets, qui priorise les actions de forte à faible avantage et intérêt : réduire les déchets en premier lieu et ensuite se concentrer sur les solutions de valorisation incluant la réutilisation, la restauration, le remanufacturage ainsi que le recyclage qui aideront à réduire l’enfouissement des déchets , écrit-elle.

La province indique que sa priorité est la même que celle du fédéral, à savoir des programmes de réduction des déchets. Le ministère provincial de l’Environnement rappelle qu’il met actuellement en place une nouvelle réglementation sur la responsabilité des producteurs.

Par ailleurs, le ministère fédéral a commandé un rapport sur les projets en cours et planifiés, leur technologie, ainsi que sur les possibilités et les freins à leur mise en œuvre. Le rapport devrait être livré à la fin mars 2023.

Avec des informations de Paula Duhatschek

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