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Une chercheuse universitaire sur l’esclavage au Canada se dit victime de racisme

Charmaine Nelson sourit.

Charmaine Nelson a fondé l’Institut d’étude sur l’esclavage au Canada à l’Université Nova Scotia College of Art and Design d'Halifax.

Photo : Gracieuseté : Meghan Tansey Whitton

Radio-Canada

L’historienne de l’art, éducatrice et auteure Charmaine Nelson a récemment démissionné de son poste de directrice de l’Institut d’étude sur l’esclavage au Canada qu’elle a fondé à l’Université Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD) à Halifax. Elle soutient s’être sentie discriminée en tant que femme noire.

Elle ajoute que le dénigrement des universitaires noirs est ce à quoi ressemble le racisme dans les universités et qu’il constitue un problème partout au Canada.

Comme d’autres établissements, le NSCAD sous-estime ce qu’il faut pour embaucher une professeure noire, mais aussi pour me soutenir et m’assurer d’avoir ce qu’il faut pour réussir. Parce que le mythe canadien de la tolérance raciale veut nous faire croire que l’institution est essentiellement un espace objectif où tout le monde peut prospérer , a déclaré Charmaine Nelson.

En 2020, elle s’est jointe au NSCAD. Mais en moins d’un an, elle avait pris la décision de partir. Elle a soutenu qu’elle se sentait constamment minée et comme si on la questionnait sur sa capacité de diriger un institut.

Relations avec l’administration

Charmaine Nelson a prétendu qu’on ne lui avait offert aucune orientation lorsqu’elle s’est jointe à l’école d’art postsecondaire. Les questions sur les paramètres de son autorité en tant que directrice de l’institut ont été accueillies avec le silence, mentionne-t-elle.

Elle a ajouté qu’elle se sentait infantilisée.

Charmaine Nelson discute devant un écran.

Charmaine Nelson que le dénigrement des universitaires noirs est ce à quoi ressemble le racisme dans les universités et qu’il constitue un problème partout au Canada.

Photo : CBC

Charmaine Nelson a ajouté qu’on l’empêchait de donner des augmentations à ses employés étudiants grâce à une subvention qu’elle avait obtenue du gouvernement fédéral.

Lorsqu’un administrateur a trouvé une erreur dans un manuel que l’éducatrice avait préparé pour les nouveaux boursiers de l’institut, elle a signifié qu’elle avait été réprimandée dans un courriel envoyé à ses étudiants et collègues.

La goutte qui a fait déborder le vase, c’est lorsqu’elle a essayé d’obtenir 10 000 $ que le NSCAD avait mis de côté sur son salaire pour embaucher un étudiant dans la nouvelle année. Elle a affirmé que l’université lui avait dit que l’argent n’était pas reporté à la nouvelle année.

Elle a déposé avec succès un grief auprès du syndicat des professeurs du NSCAD pour récupérer l’argent. Le syndicat a refusé de commenter le cas de Mme Nelson.

Charmaine Nelson croit que la sous-représentation de la communauté BIPOC - les Noirs, les Autochtones et les personnes de couleur - entraîne de mauvais traitements de la part de collègues blancs et d’étudiants sur le campus.

L’université répond

Peggy Shannon, nommée présidente du NSCAD en juillet, a refusé une entrevue téléphonique.

Dans une réponse par courriel aux questions de CBC News, elle ne voulait pas dire si l’université avait pris des mesures à l’égard des plaintes de racisme de Mme Nelson.

Elle a dit que l’université prend le racisme et le racisme structurel très au sérieux et a des options d’enquête de tiers robustes , mais n’a pas répondu quand CBC News a demandé spécifiquement s’il y avait une enquête sur les questions soulevées par Charmaine Nelson.

Bien que le bâtiment physique existe toujours, il ne fonctionnera plus comme l’Institut d’étude sur l’esclavage au Canada, qui était la propriété intellectuelle de Charmaine Nelson.

Bruce DeBaie, chef du personnel du NSCAD, a déclaré que le financement de l’institut reste à l’université. Il a indiqué que le mandat de l’institut évoluera probablement et fonctionnera sous un nom différent une fois qu’il aura embauché un nouveau directeur.

D’après un reportage de CBC

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