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« Je me sens libre », 311 réfugiés afghans arrivent en Atlantique

Parti d’Islamabad au Pakistan, un vol nolisé transportant 311 réfugiés s’est posé à Halifax, mercredi.

Des gens poussent des chariots de bagages et marchent vers les portes tournantes d'un aéroport.

Des Afghans à leur arrivée à Halifax, en Nouvelle-Écosse, mercredi.

Photo : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada

Radio-Canada

Pour la 16e fois depuis le début de l’année, un vol nolisé amenant des réfugiés d’Afghanistan s’est posé au Canada.

Parti d’Islamabad, au Pakistan, cet avion est arrivé mercredi à l’aéroport international d’Halifax. La plupart de ses 311 occupants se sont dispersés à travers d’autres régions, dont 23 qui ont pris la destination de Moncton, au Nouveau-Brunswick.

Parmi eux, Haris Fazli, un interprète qui a travaillé avec les Forces armées canadiennes de 2005 jusqu’à la prise de Kaboul par les talibans, l’année dernière.

Un homme un peu humide à cause de la pluie est photographié dehors devant l'entrée de l'hôtel Marriott.

Après un long vol d'Islamabad à Halifax, Haris Fazli est arrivé à Moncton, mercredi.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Cammarano

Je me sens libre, a-t-il déclaré mercredi, peu après son arrivée dans un hôtel de Moncton. Il a raconté que les talibans lui ont tiré dessus à deux reprises, en novembre l’année passée. Il s’est réfugié au Pakistan et s’installe maintenant au Canada avec son épouse et leurs trois enfants.

Il a toutefois confié s’inquiéter beaucoup pour des membres de sa famille, notamment ses frères et sœurs. Preuve de la difficile décision qu'il a dû prendre pour ses enfants, pour qu'ils aillent à l'école, reçoivent une bonne éducation et soient en sécurité, il a dit craindre que ses proches demeurés en Afghanistan soient persécutés.

En plus de sa langue maternelle, le farsi, M. Fazli parle pachto, dari, arabe et anglais. Il déclare vouloir trouver du travail dès que possible.

Je ne veux pas être un poids sur les épaules des Canadiens et des payeurs de taxes. Je veux être capable d’être un payeur de taxes et de faire quelque chose pour le Canada et les Canadiens, a dit Haris Fazli dans un anglais impeccable.

Ammar Younis, de l’Association multiculturelle du Grand Moncton (AMGM), va épauler ces 23 nouveaux venus, qui sont parrainés par le gouvernement, a-t-il dit.

Il faut plusieurs semaines pour les aider à s’acclimater. Les aider à comprendre le marché locatif. Louer un appartement pour 1500 $ par mois quand ils pouvaient louer une maison pour 200 $ où ils vivaient, c’est un choc, admet M. Younis.

Ammar Younis pose pour une photo devant l'entrée de l'hôtel Marriott de Moncton.

Ammar Younis, de l’Association multiculturelle du Grand Moncton, mercredi.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Cammarano

Le Canada prévoit la réinstallation d’au moins 40 000 ressortissants afghans. Certains sont parrainés par le secteur privé, d’autres parrainés par le gouvernement. D’autres encore sont des membres de la famille élargie d’Afghans qui ont travaillé pour le gouvernement canadien ou l’ont aidé.

Depuis août 2021, ce sont 22 581 qui sont arrivés au Canada, a fait savoir mercredi le ministère fédéral de l’Immigration.

Selon les données (Nouvelle fenêtre) mises à jour le 12 octobre par le ministère, une cinquantaine de ces réfugiés afghans se sont déjà installés à Moncton depuis la chute de Kaboul. Fredericton en a accueilli 74. Soixante-dix sont allés à Saint-Jean, et une vingtaine à Bathurst.

Ailleurs en Atlantique, ce sont 605 réfugiés afghans qui ont été relocalisés à Saint-Jean de Terre-Neuve. En Nouvelle-Écosse, ils sont 300 à habiter maintenant Halifax. Une vingtaine se trouvent également à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard.

D’après le reportage de Frédéric Cammarano

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