Le bœuf Wagyu à la conquête de la Beauce
Le troupeau de boeuf Wagyu des élevages Westmount à Saint-Joseph-de-Beauce compte près de 200 têtes. L'entreprise a débuté avec seulement un boeuf il y a six ans.
Photo : Radio-Canada / Philippe Grenier
Les bœufs Wagyu des élevages Westmount de Saint-Joseph-de-Beauce continuent leur conquête de la Beauce et bien plus loin encore.
On est rendus aux alentours de 200 [bœufs] et quand on a commencé il y a six ans, on avait une vache!
La route aura été longue pour Michel Vachon, copropriétaire des élevages Westmount, mais voilà que son travail est récompensé. Le bœuf de race japonaise croît en popularité.
« Les gens vont partir de Lac-Mégantic, de Québec, de Victoriaville, Thetford Mines et Lévis. »
Environ 80 % de ses ventes se font à sa boutique aménagée à côté de la grange d'où les clients peuvent voir les bœufs Wagyu par la fenêtre.
Le bœuf nourri uniquement au foin sec séduit les consommateurs en raison de sa viande vieillie entre 30 et 45 jours après l'abattage. Le persillage lui donne un goût de beurre et de noisette lors de la cuisson. Ça ne se compare à rien sur le marché
, lance-t-il fièrement.
Un bœuf est abattu chaque semaine, donnant un peu moins de 500 livres de viande. Avec ses ventes en ligne, Michel Vachon espère maintenant doubler sa production dans deux ans. Tu mets tellement d'effort et de temps que c'est une fierté que tu as de montrer tes animaux.
Impact positif de la pandémie
La pandémie a joué pour beaucoup dans le succès de l'entreprise qui venait à peine de démarrer la vente de ses produits, il y a trois ans.
« Le samedi soir, j'étais assis dans mon salon, les textos rentraient, les gens m'envoyaient des photos de leurs plats cuisinés. »
Le Wagyu, c'est une viande de luxe et les gens ne pouvaient plus sortir. Le luxe qu'ils pouvaient s'offrir, c'est une bonne bouffe à la maison
, explique le Joselois.
Le bœuf Wagyu au menu dans les restaurants
Au restaurant Les 5 moulins de La Guadeloupe en Beauce, le bœuf Wagyu est servi depuis la fin de semaine dernière. La cheffe, Véronique Paré, prépare un burger de bœuf Wagyu des élevages Westmount avec beaucoup d'amour
.
« C'est un bœuf qui est une coche au-dessus [des autres]. »
La copropriétaire de l'établissement, Laurie Lévesque, ne tarit pas d'éloges elle non plus. Les produits locaux sont à l'honneur dans le menu. Ça cadrait parfaitement avec le type de produits qu'on voulait mettre en valeur, donner une tribune aux producteurs locaux des alentours.
Un produit en croissance au Québec
Jeannot Luckenuik, propriétaire de Wagyu Québec, a été le premier éleveur au Québec il y a près d'une douzaine d'années. Il y a une très très bonne croissance. [...] Les premières années, on vendait 3-4 bœufs par mois, on est rendus à 15 à 20 bœufs par mois
, note-t-il.
Selon le MAPAQAmerican Wagyu Association.
, une douzaine de fermes québécoises et 39 fermes canadiennes sont membres de l'Jeannot Luckenuik souhaite voir la relève continuer. Les gens qui partent [un élevage de bœufs Wagyu] n'ont pas la patience d'attendre 26-27 mois pour les tuer. Ils démissionnent
, explique le pionnier qui prône la patience.
Avec un partenaire, Wagyu Québec produit maintenant un saucisson fait entièrement du bœuf de race japonaise.