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Analyse

François Legault, premier ministre de la transition énergétique?

François Legault

Le chef caquiste dit vouloir répondre aux préoccupations des Québécois, mais sans changer leur mode de vie.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

L'idée que François Legault devienne le premier ministre de la transition énergétique au Québec sera peut-être accueillie avec un sourire en coin, mais elle est sérieuse. En effet, selon nos informations, le chef de la Coalition avenir Québec a l'intention de faire de cet enjeu une priorité de son deuxième mandat.

En coulisses, François Legault s'active à choisir le prochain Conseil des ministres, mais il cherche aussi à se donner une vision pour les quatre prochaines années.

Le premier ministre exprime ainsi une ferme volonté de lutter contre les changements climatiques et de répondre aux préoccupations des Québécois, sans s'attaquer à leur mode de vie et en s'assurant qu'ils embarqueront dans la démarche.

Il veut être le premier ministre de la transition, nous a-t-on dit, en évoquant un des legs que François Legault souhaite laisser.

Dans son discours de victoire le 3 octobre, il avait donné un aperçu de ses intentions. Oui, j'entends le message des jeunes, a-t-il déclaré en parlant d'environnement. Il avait aussi ajouté des phrases telles que ça va marquer l'histoire du Québec et on doit ça à nos enfants.

Parmi ses sources d'inspiration, on retrouve, semble-t-il, le livre du cofondateur de Microsoft, Bill Gates, Comment éviter une catastrophe climatique. Le multimilliardaire y appelle à l'action immédiate pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en investissant notamment dans l'innovation.

Pour marquer l'importance de la lutte contre les changements climatiques, l'hypothèse d'y affecter deux ministres a été étudiée. Une ministre aurait eu la responsabilité du climat, c'est-à-dire la lutte contre les changements climatiques et la réglementation. Un autre se serait occupé du volet économique, dont les investissements dans la transition énergétique. Cette idée a été mise de côté parce qu'elle aurait dilué le pouvoir des ministres au dossier, selon une source proche de la réflexion.

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De 28 à 30 ministres

À moins d'un changement inattendu, le Conseil des ministres qui sera dévoilé jeudi devrait compter de 28 à 30 ministres (il y en a 26 actuellement). Sans surprise, les piliers du gouvernement seront de retour. Christian Dubé a déjà été confirmé à la Santé et il serait étonnant qu'Eric Girard soit déplacé des Finances.

L'hypothèse selon laquelle Pierre Fitzgibbon hériterait d'un superministère de l'Économie se confirme. Il serait responsable de tout le développement économique, y compris l'Énergie et Hydro-Québec. Mais les Relations internationales lui échapperaient, à moins d'un revirement. Des ministres comme Geneviève Guilbault et Sonia LeBel devraient pour leur part changer de responsabilités.

Si plusieurs ministres en poste retrouvent leur place autour de la table du Cabinet, du sang neuf sera aussi injecté. Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Kateri Champagne Jourdain, élue de la Côte-Nord, Christine Fréchette, en Montérégie, Céline Haytayan, à Laval, Bernard Drainville, à Lévis, Martine Biron, dans Chutes-de-la-Chaudière, et Sonia Bélanger, dans les Laurentides.

Il n'y a pas de garantie et cette liste n'est évidemment pas exhaustive. Des arbitrages sur les compétences, la zone paritaire et les régions seront effectués.

Des mécontents au caucus?

Les noms qui alimentent les rumeurs sont tous de nouveaux venus. Cela pourrait, à court terme, poser problème. Plusieurs sources indiquent que les députés de la fournée 2018, qui ont attendu patiemment leur tour, verront d'un mauvais œil que des nouveaux venus passent en avant de la file. La frustration pourrait s'exprimer d'abord en coulisses, mais aussi publiquement avec, à la clé, des démissions, voire des défections.

Éric Duhaime, le chef du Parti conservateur, a déjà flairé la bonne affaire en affirmant qu'il était prêt à entendre les mécontents et à les séduire pour qu'ils se joignent à lui. En coulisses, on indique que le premier ministre pourrait essayer de gagner du temps en faisant miroiter à ceux qui sont déçus la possibilité d'un remaniement ministériel à mi-mandat.

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