Vent de changement à la mairie de Vancouver

Ken Sim entre dans l'histoire en devenant le premier maire d'origine asiatique de Vancouver.
Photo : Radio-Canada / Ben Nelms
Ken Sim et son parti, ABC Vancouver, prennent le contrôle du conseil municipal de la métropole britanno-colombienne au sortir d’une soirée électorale marquée par le changement.
À la fin du dépouillement, Ken Sim possédait une confortable avance de plus de 35 000 voix sur son plus proche rival, Kennedy Stewart, le maire sortant.
Ce faisant, Kennedy Stewart devient le premier maire de Vancouver à ne pas être réélu en plus de 40 ans.
Le parti ABC Vancouver, formé il y a moins de deux ans, détient maintenant sept des dix sièges de conseiller municipal.
La formation de Ken Sim a également pris le contrôle de la Commission des parcs.
Les Vancouvérois ont enfin élu l’ensemble des candidats de la formation du nouveau maire à la Commission scolaire de Vancouver.
Quelque 171 494 électeurs se sont présentés aux urnes.
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Premier maire d’origine asiatique
Quatre ans et demi, c’est la plus longue entrevue d’embauche de l’histoire
, a lancé le nouveau maire au début de son discours.
La mairie de Vancouver, que Ken Sim avait perdue aux mains de Kennedy Stewart alors qu’il était chef du parti NPA, il y a quatre ans, entame aujourd’hui un nouveau chapitre de son histoire en accueillant son premier maire d’origine asiatique.
Le chemin pour arriver jusqu’ici a été incroyablement long
, a expliqué Ken Sim.
« Cent trente-cinq ans après qu'un premier Chinois a été obligé de payer une taxe d'entrée simplement pour avoir le droit de venir ici bâtir le chemin de fer, Vancouver a élu son premier [maire] sino-canadien. »
L’homme d’affaires a ensuite parlé de la place de la communauté asiatique dans l’histoire de la ville pour souligner la diversité de la métropole et pour inviter les Vancouvérois à faire de leur ville une cité inclusive.
Il a dit vouloir être à l’écoute des parents, des éducateurs, des scientifiques, des travailleurs de la santé et de ce qui se passe dans les rencontres communautaires, dans les cafés ou dans les pubs du coin
.
Parmi ses promesses phares, le nouveau maire a réitéré son intention de faciliter l’obtention de permis de construction et l’ouverture de commerces, d’ajouter du stationnement et de planter 100 000 arbres.
Il a en outre promis une fois de plus d’embaucher 100 nouveaux policiers et 100 nouveaux travailleurs en santé mentale.
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C’est le choix des électeurs
L’éviction de Kennedy Stewart de la mairie après un seul mandat déçoit le principal intéressé, qui avait quitté la politique fédérale pour tenter sa chance comme candidat indépendant à la tête de la métropole britanno-colombienne il y a quatre ans.
C’est le choix des électeurs et il faut le respecter
, a-t-il lancé au début du discours où il a admis sa défaite.
« Être maire de Vancouver a été l’honneur de ma vie. »
Le maire défait dresse un bilan positif de son unique mandat, notamment en matière de logement et de gestion de la crise des surdoses. Nous avons doublé le nombre de logements approuvés. Nous sommes passés de la construction d’une majorité de condos à une majorité de logements locatifs.
Avec des informations de Francis Plourde