Un premier recueil de poèmes couronné au Grand prix du livre de Sherbrooke
Les lauréats du Grand prix du livre de la Ville de Sherbrooke, de gauche à droite : Étienne Beaulieu, Nicholas Giguère et Antonin Marquis.
Photo : Radio-Canada / Emy Lafortune
La cérémonie du Grand prix du livre de la Ville de Sherbrooke a eu lieu vendredi au Salon du livre de l’Estrie. Parmi les trois vainqueurs, l’écrivain et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke Nicholas Giguère a reçu le tout premier prix accordé dans le cadre d’un nouveau volet poésie, pour son recueil Freak out in a moonage daydream, publié aux éditions lLe Quartanier.
« C’est une excellente initiative d’abord que ce prix-là voie le jour. [...] Je suis très honoré d’en être le premier lauréat. J’ai l’impression que c’est le début de quelque chose d'une nouvelle ère. Surtout, pour ce recueil, sur lequel j’ai beaucoup travaillé avec mon éditrice Alexie Morin. Vraiment, je suis très heureux. »
La poésie est très importante à Sherbrooke. Il y a une scène de slam vraiment vivace. [...] Qu’il y ait cette ouverture, qu’on décerne un prix exprès pour la poésie, je trouve que c’est extraordinaire. On voit aussi que dans le milieu littéraire dans les dernières années, il y a un regain d’intérêt pour la poésie du côté des jeunes, en fait, toutes générations confondues
, ajoute-t-il.
Le prix est particulièrement réjouissant pour un ouvrage qualifié d’ovni littéraire
en raison de sa démarche créative, qui se voulait un hommage à David Bowie.
Je suis parti quand même de contraintes. Je suis parti des paroles de David Bowie, que j’ai traduites de l’anglais vers le français dans Google traduction. Ça donnait ensuite une traduction boiteuse, approximative. J’ai récupéré cette traduction-là et j’ai écrit des poèmes à partir de ça, tout en mélangeant les traductions obtenues
, explique-t-il.
Le Grand prix du volet de la création littéraire a par ailleurs été remis à Antonin Marquis, pour La diversité des tactiques, un roman d’initiation sur les grèves étudiantes de 2012.
Étienne Beaulieu a quant à lui été récompensé dans le volet essai pour Les rêves du ookpik, une réflexion sur le territoire québécois et sur les relations avec les Premières Nations.
Les autres finalistes du Grand prix étaient Danielle Dussault et Mylène Gilbert-Dumas dans le volet création littéraire; M.K. Blais et Vanessa Courville dans le volet poésie; ainsi que Catherine Dussault Frenette et Pierre Hébert dans le volet essai.
Les lauréats ont remporté une bourse de 4000 $, et les finalistes, de 1000 $.
Pendant la soirée, l’Association des auteures et auteurs de l’Estrie (AAAE) a aussi annoncé le vainqueur du 4e concours d’écritures sherbrookoises, qui récompensait un texte de 7 à 10 pages sur le thème de tourner en rond
. Après avoir été mis en nomination les deux années précédentes du concours, l’auteur Florent Gouézin a obtenu le premier prix avec son texte Banc d’école. En raison d’un faible taux de participation, les volets jeunesse et anglophone de ce prix ont été annulés cette année.
Les conseillères municipales Annie Godbout et Fernanda Luz, ainsi que la mairesse Évelyne Beaudin, étaient présentes lors de la cérémonie. Cette dernière a remis des prix et prononcé le mot de la fin.