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Procès Laframboise : la défense confronte une plaignante sur son passé sexuel

Daniel Laframboise descend les marches de l'entrée principale du palais de justice de Rouyn-Noranda.

Daniel Laframboise subit son procès devant juge et jury au palais de justice de Rouyn-Noranda.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

La défense a amorcé vendredi, au palais de justice de Rouyn-Noranda, le contre-interrogatoire de Johanie Bellemare St-Georges, l’une des trois présumées victimes de Daniel Laframboise, accusé de diverses infractions à caractère sexuel.

Outre ses premières interactions avec l’accusé, Me Véronique Talbot a interrogé la plaignante concernant certains aspects de l’une de ses anciennes relations. Il a été question des activités érotiques et sexuelles de bondage, de discipline, de domination et de soumission (BDSM) qu’aurait pratiquées Mme Bellemare St-Georges avec un autre homme, rencontré avant Daniel Laframboise.

C’est déjà arrivé dans le passé, mais ce n’était vraiment pas le même genre de BDSM, a répondu Johanie Bellemare St-Georges. Je ne dirais pas que [son partenaire] était un maître. C’était une personne envers qui j’avais des sentiments. Nous mettions du piquant dans notre vie sexuelle, mais avec du respect et du consentement.

La plaignante, qui a demandé et obtenu une autorisation du tribunal afin que son identité puisse être publiée, a précisé que cette relation avait précédé d’environ d’un an et demi sa rencontre avec l’accusé, survenue vers avril-mai 2007.

D’autres courriels

Johanie Bellemare St-Georges a lu, à la demande de Me Talbot, des courriels qu’elle aurait échangés avec son ancien partenaire. Certains de ces courriels, transmis à partir de 2007, faisaient allusion à Daniel Laframboise.

Cet ancien partenaire aurait même reçu un message de Laframboise.

Je sais que tu connais Johanie depuis plusieurs années. Je suis son maître et elle travaille pour devenir une bonne soumise. Toutefois, son dressage est difficile et je rencontre des obstacles difficiles à balayer, mentionne l’extrait d’un courriel de 2008 qu’aurait envoyé Laframboise au partenaire concerné.

La plaignante affirme avoir transmis un autre message sans avoir eu d’autre choix.

En fait, si je lui demandais conseil, c’est parce que les courriels anonymes le demandaient. Daniel me menaçait encore une fois de ne plus vouloir être mon maître. Je devais le supplier en réaction aux courriels de menaces que je recevais, a déclaré la présumée victime.

Elle réagissait alors à une correspondance d’octobre 2010 dans laquelle elle posait des questions à son ancien partenaire.

Interrogée à savoir si elle possédait des accessoires BDSM avant d'emménager chez Daniel Laframboise et sa famille, Mme Bellemare St-Georges a répondu qu’elle n’en avait pas souvenir.

Premières interactions

La défense a abordé les premières interactions de la plaignante avec l’accusé et son ex-conjointe, Sandra Rapattoni.

Mme Rapattoni, qui a été arrêtée en même temps que Laframboise en 2018, avait été accusée d’agression sexuelle avant que la Couronne obtienne un arrêt des procédures dans son dossier.

Il a aussi été question des emplois occupés par Mme Bellemare St-Georges entre 2007 et 2009, ainsi que de son recours à l’aide sociale au cours de cette période.

Les démêlés judiciaires de la plaignante ont également été abordés. Elle avait elle-même fait allusion à ceux-ci au premier jour de son témoignage.

Johanie Bellemare St-Georges a plaidé coupable à des accusations de production de cannabis et de possession pour fins de trafic en juin 2007. Elle assure être sobre depuis septembre 2007.

Me Véronique Talbot est assistée par Me Stéphanie Gariépy dans la défense de l'accusé. La Couronne est représentée par Me Andrée-Anne Gagnon et Me Émilie Larose.

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