Bulle immobilière : Toronto, la ville la plus à risque du monde, selon UBS
Une bulle immobilière pourrait éclater à Toronto, prévient la Banque UBS.
Photo : Radio-Canada / Michel Bolduc
Toronto se classe au sommet du palmarès mondial 2022 de la Banque UBS des villes qui s'exposent à une bulle immobilière. Vancouver arrive au sixième rang.
La métropole canadienne devance Francfort, Zurich, Munich et Hong Kong au classement des villes les plus à risque.
UBS note dans son rapport que les prix de l'immobilier ont plus que triplé à Toronto et à Vancouver au cours des 25 dernières années.
Cette hausse des prix a connu sa plus forte croissance des 5 dernières années en 2021-2022, alors que le prix moyen d'une propriété augmentait de 17 % et 14 % respectivement dans les deux villes canadiennes.
Une pénurie de logis jumelée à une forte croissance de la population, une forte demande des investisseurs et de bas taux hypothécaires ont contribué à cette frénésie immobilière, ajoute la banque suisse et firme de consultants en finances.
« Les récentes hausses des taux de la Banque du Canada pourraient être la goutte d'eau qui fait déborder le vase. »
La Banque du Canada a augmenté son taux directeur à 3,25 % en septembre pour contrer l'inflation et a signalé récemment que d'autres hausses étaient à prévoir.
UBS souligne qu'une « correction » des prix de l'immobilier est déjà en cours dans certains secteurs du pays.
L'institution financière établit son classement annuel en se fondant sur des facteurs comme le prix de l'immobilier comparativement au revenu moyen de la population et l'évolution des taux hypothécaires et des mises en chantier par rapport au PIB.
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Le prix de vente moyen d'une propriété dans le Grand Toronto en septembre était de 1 086 762 $, selon la chambre immobilière TRREB .
C'est 4,3 % de moins qu'en septembre 2021 et 2,7 % de moins qu'en août 2022.