Le peintre Jean Gaudreau rend hommage aux 15 ans du Moulin à images

Une série de cinq grands tableaux en hommage au Moulin à images.
Photo : David Cannon
Jusqu’à juin prochain, les visiteurs du lieu de création et de diffusion culturelle Le Diamant, à Québec, pourront admirer une série de cinq tableaux de grand format réalisés par le peintre québécois Jean Gaudreau. L’artiste propose un hommage à la projection extérieure d’envergure créée en 2008 par Ex Machina et Robert Lepage, dans le contexte du 400e anniversaire de la fondation de la Ville de Québec.
Le spectacle multimédia Le Moulin à images a connu plusieurs versions durant ses six années de présentation à Québec. L’artiste-peintre Jean Gaudreau, qui a été approché en 2008 pour y contribuer, s’est inspiré de la première mouture de cette ambitieuse projection qui se faisait sur les silos de la Bunge.
« J’ai voulu recréer sur toiles, les silos qui recevaient cette immense projection. Et comme au Diamant on avait un mur d'environ 70 pieds de largeur, ça ne pouvait pas mieux s’intégrer. »
Ça m'interpelle particulièrement comme artiste. Je rends aussi hommage à de grands peintres disparus. Pour moi, les hommages, c’est important. Ça fait déjà quelques années que je pensais à ça, et là, comme on arrivait au 15e anniversaire, c’était le bon timing.
L’artiste a soigneusement choisi les images qui allaient se côtoyer dans ses tableaux pour évoquer l’histoire du Québec. Un peu comme le faisait le Moulin à images. Son œuvre Le chemin d’eau, par exemple, présente un portrait de Samuel de Champlain, et illustre l’importance du fleuve dans le développement de Québec.
Ses tableaux sont narratifs, chronologiques, et ils suivent les thématiques qui étaient mises de l’avant par le spectacle.
Dans Le Moulin à images, il y avait quatre chemins. Il y avait le chemin d’eau, le chemin de terre, le chemin de fer et le chemin de l’air, et j’ai un tableau que j’ai fait, le cinquième, qui représente trois grands peintres de la modernité québécoise.
Ainsi, un grand tableau de 7 pieds et demi sur 5 pieds et demi (228,6 cm sur 167,64 cm) évoque Riopelle, Lemieux et Pellan.
Ce sont trois grands artistes que Robert Lepage avait mentionnés dans Le Moulin à images. J’ai fait le portrait de Jean-Paul Lemieux qui a été pendant plusieurs années un peintre chouchou des Québécois. Il y a aussi une oie qui est centrale. Elle représente qui d’autre que Jean-Paul Riopelle! Et Alfred Pellan, il est représenté à plusieurs endroits, avec un peu les lignes géométriques et les couleurs assez vives.
Les références notamment aux régimes français et britannique, au sport national qu’est le hockey, aux Premières Nations, à la chasse-galerie et à la richesse de la vie culturelle à Québec, s’intègrent naturellement les unes avec les autres dans les différents tableaux de cet hommage éloquent qui demeure à découvrir.