La Colombie-Britannique menacée par le fléau de la punaise diabolique

La punaise marbrée, ou punaise diabolique, a été repérée en Colombie-Britannique pour la première fois en 2015.
Photo : The Associated Press / Matt Rourke
Les autorités de la Colombie-Britannique ainsi que le Conseil des espèces envahissantes de la province sont aux aguets face à la propagation de la punaise marbrée, ou diabolique, qui porte bien son nom, selon des agriculteurs.
La bestiole peut causer de grands dommages aux cultures.
Elle se nourrit de grappes, de fruits, de légumes, de baies
, précise Susanna Acheampong, entomologiste au ministère de l’Agriculture de la Colombie-Britannique.
Selon la spécialiste, l’insecte originaire d'Asie est arrivé en Colombie-Britannique en 2015. Il est bien établi dans le Grand Vancouver, la vallée du Fraser, l’île de Vancouver et la région de Kelowna.
Des maisons envahies
Les punaises diaboliques tentent de rentrer dans les maisons durant cette période de l’année. Susanna Acheampong souligne qu'elles cherchent un endroit chaud pour passer l’hiver.
La province recommande de s’en débarrasser en les tuant ou encore en scellant les ouvertures de la maison afin qu’elles ne puissent pas y pénétrer.
À lire aussi :
Il faut utilise du papier essuie-tout pour les ramasser. Elles n’aiment pas l’eau, alors on utilise de l’eau savonneuse. On les laisse tomber dans l’eau, où elles vont mourir
, explique la spécialiste. On peut également les retirer en balayant ou se servant d'un aspirateur.
Selon Gail Wallin, directrice générale du Conseil des espèces envahissantes de la Colombie-Britannique, si on tue les insectes qui atterrissent dans sa maison, cela n'empêchera pas la propagation de l’espèce, mais c'est mieux que de les remettre dehors.
Pour toute espèce envahissante, cela requiert un plan de contrôle des parasites
, explique Gail Wallin, ajoutant qu'un plan coordonné serait nécessaire pour se débarrasser des insectes.
Comment arrêter sa propagation
La population peut contribuer à limiter la propagation de ces insectes dans les régions qu’elles n’ont pas encore colonisées, selon les spécialistes.
Les punaises diaboliques aiment beaucoup s’accrocher à un support pour être transportées ailleurs. Il est donc recommandé, lorsqu'on passe d'une région à l'autre, de vérifier qu'on n'en transporte pas sur soi.
La punaise diabolique se reconnaît à sa carapace, qui fait 1,5 centimètre, et ses longues antennes lignées de blanc.
Rectificatif : Une version précédente de l'article mentionnait que la taille de la punaise était de 15 centimètres, plutôt que 1,5 centimètres.
Il faut s'assurer de ne pas transporter ces punaises dans d’autres coins de la province
, dit Susanna Acheampong.
Gail Wallin explique aussi qu’il faut signaler aux autorités l’apparition de cet insecte dans les régions où il n’est pas encore établi.
Avec des informations de Rafferty Baker